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T.E CHATEAU DE CLÉPÉ. 404 net-le-Château, Saint-Galmier et Saint-Germain-Laval y fu- rent appelés. L'assemblée eut lieu le 6 mars 1369; Renaud fut invité à s'y rendre, mais les sergents auxquels fut con- fiée la périlleuse mission de l'appeler à cette assemblée n'o- s'èrent affronter sa colère et déclarèrent qu'ils n'avaient pu pénétrer dans le château-fort de Clèpè. Renaud, par son absence, rendit ses adversaires plus puissants ; la tutelle du comte lui lut enlevée et fut confiée à Louis duc de Bour- bon, fiancé depuis quelques années à Anne, dauphine d'Au- vergne, petite-fille de la comtesse douairière. Un des principaux griefs reprochés à Renaud était d'avoir engagé le comté de Forez à Louis de France, duc d'Anjou et roi de Jérusalem, moyennant 30,000 liv. Cet engagement aurait amené dans peu de temps la réunion du comté à la couronne de France; aussi, le premier soin du nouveau tu- teur fut-il de racheter le Forez des mains du duc d'Anjou par un traité signé à Vinoennes, en présence de Charles V, en 1370. Le duc de Bourbon Louis II s'occupa ensuite de réali- ser, avec la jeune Anne d'Auvergne, son mariage projeté de- puis longtemps, mariage qui lui apportait l'espérance de réu- nir un jour la couronne du comte de Forez à celle du duc de Bourbon. Renaud de Forez, retiré dans sa forteresse de Clépé, ne se tint pas pour vaincu ; il intrigua de nouveau auprès des principaux seigneurs du pays et en appela au parlement ; de son côté, le duc de Bourbon révoquait les fonctionnaires nommés par Renaud, faisait enlever le jeune comte de la ville deFeurs, pour le soustraire à l'influence de son ancien tutur, et te faisait d'abord conduire au château de Marcilly, puis en celui de Montbrison. Une guerre civile était sur le point d'éclater dans la province quand la mort de Renaud vint mettre un terme a cette petite fronde. La comtesse-mère, retirée dans le château de Donzy, qui 26