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BV MUSÉE DE LYON EN 1843' 387 truit et sans mon autorisation. Je suis leur soutien, leur défenseur naturel, et peut-être que dans cette circonstance, si les réclamations m'avaient été envoyées, comme elles de- vaient l'être, aurais-je eu les moyens d'y répondre sans voir nos Écoles privées de leurs modèles et les villes de leurs richesses. « D'autres cités que Lyon ont des Musées. Des tableaux provenant de la Belgique et de l'Italie avaient aussi été en- voyés à ces établissements ; mais je n'ai pas eu connaissance qu'on ait rendu les ouvrages, et si on les revendiquait, je fe- rais tout ce qui serait en mon pouvoir pour les conserver, « Vous avez eu de moi récemment une lettre (celle du 6 mars) sur un objet semblable. J'ai cru qu'elle vous arri- verait assez à temps pour prévenir les enlèvements irrégu- liers qui ont eu lieu depuis le mois d'octobre dernier, et dont je ne suis averti qu'à présent. « A l'avenir, du moins, ayez la bonté de suivre les ins- tructions que je vous ai adressées. J'ai écrit à M. le direc- teur de la Maison du Roi sur toute cette affaire. » Le maire de Lyon au préfet du Rhône. 18 mars. — « M. Sampy, fondé de pouvoirs de M. Ca- nova, s'est présenté a moi pour demander que je lui fasse la remise du tableau de l'ascension, par Pérugin, existant au- jourd'hui au Musée de Lyon et que réclame notre Saint-Père le Pape. « Je n'ai pas cru devoir obtempérer immédiatement à sa demande, d'abord parce qu'ayant présenté, par l'entremise de M. le comte Orlof, une humble supplique au Saint-Père, j'en attends, d'un jour a l'autre, la réponse, et qu'ensuite, d'après la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire, le 12 du courant, il ne doit rien être distrait du Musée de