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382               ENLÈVEMENT DES TABLEAUX

eombièïi il est essentiel de la réparer dans une cité où les
arts sont si étroitement liés a la prospérité de ses manufac-
tures.
                                        « F. ARTAUD. »


     Au milieu de ces pourparlers, qui menaçaient de se pro-
 longer indéfinivement, M. de Chabrol paraît sentir la né-
cessité de rendre compte au ministre de l'Intérieur (dépêche
du 7 mars) de ses dernières démarches, dont la responsabi-
 lité ne laisse pas que de l'inquiéter et de lui paraîtreloûrdé,
en l'abssnce de toute direction imprimée par S. Excellence,
 qui, dans une profonde ignorance de ce qui s'agite à ce sujet,
 n'a pu, par conséquent, signifier ses intentions à son subor-
 donné, et l'autoriser à suspendre ou à poursuivre l'affaire, et
 à la terminer.
     Ce document, en effet, a presque le caractère d'une jus-
 tification, En dehors de cela, il résume la situation tout en-
tière: si bien qu'on peut, en le parcourant, avoir une idée
 nette et précise de la marche des négociations entamées jus-
 qu'à ce jour-là, 7 mars 1816, pour la restitution que l'on
 sait.
     « Monseigneur, — « Au mois d'octobre dernier, huit
tableaux du Musée de Lyon ont été réclamés par les diverses
Cours du Nord ; Sa Majesté en a ordonné la remise et, quels
que fussent les regrets que cet événement dût occasionner,
j'ai donné des ordres nécessaires pour qu'ils fussent envoyés
sahs délai à M. le directeur général du Musée de Paris. Cet
envoi a été effectué.
     « De nouveaux ordres, adressés le 16 novembre, ont pres-
crit de tenir à la disposition de M. Canova, commissaire de
Sa Sainteté, un tableau du Pérugin, représentant l'Ascension
dû Christ, provenant de l'église Saint-Pierre, à Pérousë',
et qui avait été envoyé par le dernier gouvernement au