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ENLÈVEMENT DES TABLEAUX DU MUSÉE DE LYON. 373 le crayon noir. Les figures de ce morceau sont d'un fini a- chevé, qui ne doit laisser subsister aucun doute sur la fidélité et l'exactitude de la copie. Outre le titre, qui se trouve dans la marge, on lit a gauche, sous le trait carré : P . REVO!!- LvGDVNEIVSIS. Mesquinement encadré, mais bien conservé, ce précieux dessin est déposé aux archives municipales, où il me semble entièrement dépaysé, car c'est avant tout une œuvre d'art proprement dite. N'existe-t-il"donc pas assez de documents, imprimés ou autres, qui reppellent le fait historique que cette page retrace, sans qu'il soit encore nécessaire de la faire concourir au même but ? A mon avis, —que d'au- tres partageront certainement, — la véritable place de la composition allégorique de Révoil est marquéeau Musée du Pa- lais-des-Arts, dans cette même galerie des peintres lyonnais dont quelques-uns furent ses amis et peut-être ses émules. L'esquisse terminée de l'œuvre capitale du maître se trouvera ainsi réunie à ses autres ouvrages, dont elle augmentera le nombre et rehaussera la valeur artistique. Au mois de mars 1807, la collection du Musée Saint-Pierre s'enrichit d'une nouvelle acquisition. C'était le tableau de l'Espagnolet représentant un Moine en extase Ce morceau a été, j'espère, assez popularisé par la fine pointe de Jean- Jacques de Boissieu, qui a cru devoir adopter pour sa plan- che un fond de convention, bien différent de celui de la toile originale. Aussi, la substitution maladroite dont il s'agit détruit-elle en partie, quand on regarde l'estampe , le sen- timent austère et l'accent énergique de cette sombre pein- ture. — « On le voyait autrefois, » dit encore le Bulletin, de Lyon, qui me fournit ces détails, « dans une des chapelles du couvent des Collinettes ; il a passé depuis par différentes mains. Son dernier propriétaire, M. de Boissieu (le graveur dont il vient d'être parlé), avait reçu des offres avantageuses