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360                     ORIGINES DE LUGDUNUM.
Bombes ; le Gèl-'m, lac du Bugey, etc, — Au loin ou hors de
Franc : le Gel-as de Sicile ; le Gel-bis, affluent de la Moselle (1):
la GaZ-ine, aujourd'hui GéMne, cours d'eau pyrénéen (S!);
la Cl-yde d'Ecosse, lat. GZ-ota, gaël. Cl-ulha, GZ-utha (3):
les gaël. 9"/-ean, corn. j!-in, écoss. mod. gl-en, vallée avec
cours d'eau, prairie arrosée (4); l'inalpin GZ-aris, ail. GZ-arus,
ville et canton de la Suisse (S), etc. De la présence de l'élément
de Glarins (6), chez les Sieules, les Cyrnéens, les Belges, les
Bretons insulaires, les Edues et les habitants des Alpes, je tire
la conclusion que le nom de ce lac doit être contemporain de
celui des Echeyx.

 — Chalaronne (la), lat, Calarona (7), sur d'anciennes caçtes
Chalarinne (8), réunit deux éléments, cal, gai, bois, forêt, dont

  (1).« Rapidus Gelbis... Nobilibus Gelbis celebratur piscibus » (Auson.,
MoselL).
   (2) « L'aiguë aperade la Galine » 1429 (Censier de Bigarre, f° 25, au
Dict. topogr. des Haut. -Pyrén.).
   (3) De la Glot-a vient G/as-gow, ville célèbre de l'Ecosse bâtie sur ce
fleuve. Glas indique une forme Glal-n, qui ne s'est point conservée. La
Glota serait la « serpentante » suivant quelques interprètes d'Ossian.
   (4) Par exemple, la vallée de Glen-Coé, la Gieanw-Caothan, patrie
d'Ossian, croit on, est baignée à la fois par laCoé ouCona, et par un petit lac
qui donne naissance à cette rivière (cf. Glandevès, lat. Glannat-iysi. Danville
Ouvr. cit., au mot Glannativa), « pays de vallon arrosé ».
    (5) Glaris, de la Linth, rivière à débordement, dont les rives couvertes
d'immenses marais ne furent desséchées que de 1808 à 1816.
    (6) M. Guigue , de l'Ecole des Chartes (Fiefs et paroisses de l'arr. de
Trévoux, p. 127), identifie le topique Glarins au nom officiel ou féodal Lia-
rins ou Lyerins que je viens de citer. Cette assimilation a pour elle la pro-
nonciation du gl italien, usitée encore dans l'intérieur des Dombes et dans
les montagnes voisines du Jura. Dombes : Gi-étins, U-ctins; Jura: sei-g/e,
sei-Kou, etc. (V. M. Monnier, Vocab. de la lany, rust. et popul. du Jura,
dans les Mém. de la Société imp. des Antiq. de France, V, 254.)
  (7) « Juxta flumen cujus vocabulua! est Calarona » (Bolland., Vit. S.
Desider., VIIe siècle).
  (8) M. Siran, Antiq. génér. de l'Ain, 21.