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352                     ORIGINES DE LUGDUNUM.

   Acciac ou Echey provient de la famille humaine qui dénomma
l'Accion, l'Acionna, l'Acis, l'Aciris, les Achélous et les Achérons,
famille inconnue, d'origine indo-aryenne ou zende, ayant pour
divinité des eaux l'i4c-eion d'un clan des Convenee, dans le pays
pyrénéen,
                                ACEIONI
                                DEO
                                ANTONI
                                vs              (1)
   Assurément, cette famille n'était pas gauloise, Acis (un Pélas-
ge?), qui la symbolise en Sicile et qui fut tué par un Cyclope (un
Ligure, un Lélège ?) n'est que l'amant, l'allié de Galatée (les
Galates, les Celtes). Les traditions attachées au lac des Echeyx
apportent un appui merveilleux à ces données éthnogéniques ef
philologiques. L'affaissement du sol le forma, disent-elles. Une
ville y fut engloutie, qu'on appelait Dole (2), nom mémorable
dénotant des constructions de pierre (3), et, par voie d'induc-
tion, la connaissance d'un métal.
   La tradition d'une ville submergée, qui doit faire allusion aux

 aig-ean, source immense, mer, lac, —- sanso. aug-ash, fluentum. Les élé-
ments préfixes MC, ag, eig se permutent: le gr. Ac-ragas, cours d'eau de la
Sicile, aux bords duquel s'élevait une ville du même nom, se prononçait
 chez les Romains .dg-rigas et mieux Ag-riges, dont les cas obliques en ent
firent la ville d'^g-rigente.
    (1) M. Cénac-Moncaut, Rev. archéol., XVIe ann., pp. 488, 489.
    (2) M. Fournet, De l'influence du mineur sur les progrès de la civlliia-
tion, p. 13.
    (3) Cf. Dolus de l'île d'Oléron, connue par un dolmen placé sur le che-
min de Saint-Pierre (Mém. des Antiq. de France, IV, 56). — Dol de Bre-
tagne ainsi nommée d'ouvrages de pierre disparus pour la plupart, mais
attestés par le merveilleux menhir de 10 mètres de hauteur élevé près de
ses murs (sur ce peulvan V. l'abbé Mahé, Antiquit. du Morbihan, p. 123,
en not.). — Toull ou Towï-du-puy, Tull-um des Cambiovicences dont les
monuments de roche brute ont été révélés par Barailon (Recherches sur les
peupl. Cambiovic, Paris, 1806, in-8P). — Dolumen « table-pierre», en
cymr. dolmen, de taul ou taol, construit daul ou dâl et mieux dol, toute
substance amenée à la forme de table, lat. tabul-SL, it. tavol-a, fr. tôl-e, et