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330                       ONE AVENTURE
   ALINE. Je ne trouve pas, moi, je crois même que vous auriez
pu... mais ce n'est pas trop mal tout de même. (Elle sort).
   BOUFFLERS (à la comtesse). Le sacrifice est accompli, madame,
ine pardonnez-vous à présent?
   LA COMTESSE. Il le faut bien! soyez absous, chevalier, et ne pé-
chez plus, si la chose est possible.
   BOUFFLERS. Maintenant, pour faciliter la réussite de mon petit
stratagème,tâchez d'occuper un peu le marquis lorsqu'il rentrera,
(Il cache le portrait sous le carton).
   LA COMTESSE. Je,n'y manquerai pas.

                             SCÈNE   IV.

          LA COMTESSE, BOUFFLERS, LE MARQUIS.
  LE MARQUIS. Madame, voici le portefeuille demandé.
  LA COMTESSE. Monsieur de Boufflers, veuillez chercher vous-
même, j'ai quelques paroles à dire au marquis.
  LE MARQUIS. A vos ordres, madame. (Ils s'avancent sur le devant
de la scène).
  LA COMTESSE. Vous désirez beaucoup, marquis, de voir ce
portrait?
  LE MARQuis. Il est vrai, comtesse, je le désire.
  LA COMTESSE. Et pourquoi cela, je vous prie?
  LE MARQUIS. Parce que. ,. je ne sais trop en vérité, une idée,
un caprice.
  LA COMTESSE. Vous vous calomniez, marquis, un homme comme
vous n'a pas de caprices. Vous me cachez vos motifs, donc ils
doivent être sérieux. Seriez-vous jaloux, par hasard?
  LE MARQUIS. Mais, comtesse, en vérité, quel rapport... pourquoi,
de qui serais-je jaloux?
  LA COMTESSE. C'estlà précisément ce que je vous demande, vous
me répondez par la question, ce n'est pas delà franchise.
  BOUFFLERS (présentant le portrait à la marquise). Voici ce dessin,
madame ; ainsi que vous l'avez désiré, soyez la première à le con-
templer. (Le marquis veut regarder le dessin, la comtesse le lui
cache).
  LA COMTESSE. Quelle impatience, marquis, la passion vous em-