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                   DU MUSÉE DE LYON EN 481 S.                         285
peintre Jean-Baptiste Descamps, sous le patronage et la di-
rection supérieure de l'Académie des sciences de cette ville.
A Lyon, le dessin de la fleur était alors, comme il l'avail été
antérieurement et le fut depuis, d'une importance de pre-
mier ordre pour la fabrication des étoffes d'or, d'argent et de
soie, qui avait fait jusqu'à la Révolution l'orgueil et la
fortune de l'industrieuse cité. Il était donc essentiel, au pre-
mier chef, de régénérer l'art du dessinateur de fabrique que
les orages politiques, en jetant une perturbation profonde
dans le goût public et les modes, chez nous aussi bien qu'à
l'étranger, avaient fait déchoir de son ancienne renommée,
et de lui rendre le lustre dont il avaitbrillé jadis,— mais sur-
tout dans le dernier siècle, — avec un éclat incomparable.
On n'a point oublié le nom de Philippe de La Salle, anobli et
décoré du cordon de l'ordre de Saint-Michel par le roi
Louis XV, en considération de son rare talent de dessinateur
 de fabrique ; mais on ignore très-certainement les noms d'au-
tres hommes qui le précédèrent dans la carrière et furent,
eux aussi, des maîtres éminents en ce genre. Je citerai en
première ligne Hugues Simon, Lamy (1), Douët, Courtois,

l'Ecole de dessin, qui ne se rouvrit définitivement qu'en 1807, à la suite
du décret impérial du 25 germinal an XIII (15 avril 1805). Elle prit
alors le nom à'Ecole spéciale des arts du dessin, que lui attribuait le dé-
cret précité. Depuis, elle n'a cessé de fonctionner, et l'on sait le
rang qu'elle occupe aujourd'hui parmi les établissements du même
genre, qui existent en France.
    (1) Les récompenses officielles venaient assez souvent trouver ces
artistes de la fabrique. C'est ainsi que , en 1749, M. Orry, contrôleur
général des finances , fit payer à Hugues Simon une gratification de
6,000 livres sur les fonds de la commune ; — l'an suivant, le même
ministre accorda une gratification de 1,200 livres, — bien entendu ,
toujours sur les fonds de la ville; l'ancienne monarchie n'en usa ja-
mais autrement à l'égard de Lyon, — au sieur Lamy, pour « les ser-
 vices qu'il a rendus â la manufacture de cette ville, en élevant et for-