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                   ENLÈVEMENT
                                 DES



TABLEAUX DU MUSÉE DE LYON
                         EN 1815 (1).



   Je crois a peu près superflu de rappeler ici, quand
bien même ce ne serait que sommairement, l'arrêté des
consuls de la République française, portant création de
musées de tableaux dans un certain nombre de chefs-lieux
de nos départements (2). Cette disposition est trop connue,
pour qu'il soit besoin d'y revenir, si ce n'est pour applau-
dir a la pensée large et généreuse qui dicta au gouverne-
ment d'alors une mesure si essentiellement utile et féconde.
Parmi les villes qui participèrent aux libéralités de l'État ,
celle de Lyon, s'il en faut juger parles dons qu'elle reçut,
ne fut certes pas la moins bien partagée, au double point de
vue de la quantité et de la qualité. Une première organisa-
tion ne pouvait comporter davantage. Mais le germe exis-
tait ; il était suffisamment robuste, et l'avenir se chargeait
du soin de le faire fructifier. Ce qui va suivre démontrera
qu'il en fut ainsi, au moins pendant quelques années ; car je
dois prévenir que mes recherches dans ce sens ne dépasse-
ront pas un cercle assez étroit.
   (1) Les documents utilisés dans ce travail sont la plupart tirés des
archives du département du Rhône.
   (2) Cette décision fut prise le 14 fructidor an IX, sur un rapport de
Chaptal, ministre de l'Intérieur. Les villes désignées étaient au nom-
bre de quinze.