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Tih,                   LES AMBLUARETI.

berta, dont le bourg et le fanum étaient alors, suivant la tra-
dition et d'après l'inspection des lieux et des débris gallo-
romains, au village des Georges. (11 est possible que le pont
ait été construit en pierre, mais nos vieillards ont gardé le
souvenir d'un beau menhir, situé à la Maladière, sur le ruis-
seau, près du tumulus de Montjard).
   De ce point, la rivière prenait le nom de Maladière, ruis-
seau des Barres, qui rappelle encore les Amblarets, rivière
des Ambarrets, et enfin conservait et conserve encore dans
tout son parcours jusqu'à la Tessone où il se jette, le nom
celtique de Tegnetenant; ceux de Filerin et de Cacherat lui
sont aussi quelquefois donnés.
   Dans la charte désignée, elle porte le nom de Rivière des
Jmbarrels, plusieurs fois répété. Dans une charte latine pro-
venant du couvent d'Ambierle et portant la date du jeudi
6 avril 1469, la même rivière est ainsi désignée : « In dicto
tenemento de Muretia juxta ripiam labenlem de ponte de
petrâ aux Embruns... et dictum stagnum et situm est juxta
ripiam des Barres (plus bas des Barris). » Ce document, re-
lativement moderne et du temps du célèbre abbé de Balzac,
rappelle la donation du territoire des Embruns le long de
cette rivière, en 1267, par Guillaume d'Arnole.
   On remarquera ce nom d'Embrun, que nous.avons re-
trouvé écrit embruns, et même Ambrodunum ; il rappelle
encore les Ambluarèles, ou Ambruaréti, comme l'écrit un
manuscrit; le lieu ainsi designé est rempli de débris gallo-
romains, on y signale un tumulus et il est tout voisin du
champ de Mayeuvre. Une tradition prétend que Saint-Haon-
le-Ch&tel, situé tout proche, portait autrefois le nom d'Am-
brun.
   Nous convenons au reste que ce dernier rapprochement
est plus ingénieux que très-probatif, mais les chartes ont
leur valeur. Les nombreux vestiges d'antiquité nous don-