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LES AMBLUARETI. 269
naissables; elles offrent ce caractère commun : d'être bien
distinctes des voies romaines, de relier entre elles les loca-
lités celtiques et les monuments et tombelles, et d'offrir en
plusieurs endroits tous les caractères assignés aux chemins
gaulois (fosses, ornières, largeur reconnues) (1).
L'une allait du sud au nord, d'abord de Forum 'a Medio-
lanum Segusiavorum (Feurs et Amions), et se dirigeait sur
Amberta et Vorogium (Voroux près Varennesj ; nous l'avons
bien déterminée à partir d'Amions (2): elle passait au vil-
lage de Quincié, paroisse de Bully, recevait à Châtelus un
embranchement venu de JÅ“uvre et de Saint-Maurice-sur-
Loire, localités bien connues par la découverte d'un dépôt
de médailles au nom même de Vercingétorix et au type du
cheval avec le vase renversé. De Ta, la voie rencontrait sur
le territoire de la Garde à Saint-André une pierrefitte, puis
une pierre branlante et une source sacrée au Breu, près le
Châtelard ou Châtard; ici elle prend le nom de chemin du
Breu, vieille route de Paris à Lyon, qu'elle conserve dans
tout le parcours sous les montagnes de la côte. Au-dessous
de Saint-André, elle devient la rue Franche, traverse ensuite
les Guérines et les pierres folles, bordée de tumulus ; puis
la rivière de Roannaison, enfin rencontre une autre voie,
celle de Rodumna a Vicus Aquae calidse, près du carrefour
de l'orme de Montgaultier. Le chemin charretier de l'Orme
à Lamuretle la continue, formant une crase profonde et
étroite jusque vers Azole et le champ de Mayeuvre. 11 tra-
verse ce champ, passe près des tombelles de Montjard, sur
la rivière des Ambarets, continue par les crases des Georges
et de Rullières, au-dessous d'Ambierle, pour rencontrer les
(1) Chemins celtiques, par M. Bial. Voie roulière, moyenne l m 204 de
large.
(2) A. Chaverondier. Inventaire îles titres du Forez, supplément.