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136                        RUE BOURGELAT.

par les sieurs Charpentier et Vial, écuyers de l'Académie
d'équitation. Us demandent qu'il leur soit permis de
transporter le manège dans un local plus sain et plus
avantageux, et de louer celui qui existe actuellement, pour
employer le prix de location à celle d'un nouveau ma-
nège. Nous avons refusé. »
    Il faut se souvenir que les grandes mares d'eaux sta-
gnantes occasionnées par les travaux de Perrache en
cours d'exécution, avaient rendu cette partie de la ville
malsaine et causé des fièvres pernicieuses.
    Le dernier acte consulaire concernant l'Ecole d'équita-
tion est une délibération du 27 février 1787, portant en-
registrement du brevet délivré le 10 du même mois parle
grand écuyer de France , à Jean-Baptiste Berthaud,
nommé en remplacement du sieur Charpentier (1).
    Avec la Révolution arriva la décadence de l'Académie.
Une Ecole spécialement destinée à la noblesse n'avait pas
de raison d'être, ou du moins ne pouvait plus se soutenir.
 Elle tomba dans un état notoire de dépérissement. La
nouvelle municipalité en ordonna la clôture à partir du
 1 er janvier 1790. Les bâtiments furent mis en location et
le bail fut adjugé le 4 avril 1791 au prix de 2,500 fr.
    Peu après, ils furent mis en vente, en exécution de la
loi du 10 août 1791, et adjugés au sieur Abraham Muller,
le 23 août 1792, pour le prix de 64,110 fr.
    L'acquéreur était tenu de démolir certaines portions de
bâtiments et de livrer le terrain nécessaire (soit environ
780 pieds), pour l'ouverture d'une nouvelle rue (rue Adé-
luïde-Perrin), aussitôt qu'il en serait requis par la muni-
cipalité, et ce, sans indemnité (2).
    L'immeuble vendu comprenait une superficie de 21,430
  (1) BB, Actes cons.
  (2) Arch, du départ., ventes nationales.