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126                        RUE BOURGELAT.

baye, de midi par les remparts de la ville. A la charge de
6 deniers de servis portant laods et milaods. Il est expli-
qué que cet abénévis est fait en rémunération des ser-
vices rendus par Dunay à l'abbaye par le recouvrement
d'un ancien terrier appelé prepositi, contenant les droits
seigneuriaux de la terre et baronnie de Chazay-d'Azer-
gues dépendante de l'abbaye.
   Le 13 août 1644, les religieux décidèrent, en assemblée
capitulaire, de vendre une portion de leur jardin « pour
le prix en provenant être employé aux réparations de
maisons appartenant au chapitre, situées au quartier de
Saint-Michel, lesquelles étaient si vieilles et caduques,
qu'elles étaient en éminent péril et bientôt inhabitahles. »
   Ils dressèrent un cahier des charges où il est dit :. que
la portion à vendre formant le tiers du jardin de l'abbaye
a une contenance d'environ trois couperées de semailles,
qu'elle est limitée de matin par le jardin particulier du
seigneur-abbé; de bise par le jardin de l'abbaye; de vent
et soir par le jardin du sieur Dunay, et encore de soir
par le jardin des frères Pinet et Barcos, religieux de
l'abbaye.
   L'acquéreur sera tenu de faire à ses dépens un mur de
clôture de 8 pieds de hauteur sur terre, lequel sera mi-
toyen, et il ne pourra faire aucun bâtiment sur ladite mu-
raille, il ne pourra planter aucun arbre pouvant donner
ombrage sur les jardins des religieux. Ledit terrain sera
vendu à la charge d'un sol de servis portant laods et mi-
laods et au plus fort enchérisseur.
   Il fut adjugé au sieur Dunay pour le prix de 1,000 li-
vres, suivant acte du 12 décembre 1644, passé devant
Dufournel, notaire (1).
   La servitude non œdificandi à laquelle était assujetti
  (1) Inventaire Chappe, t. XX, f° 359 et suivants.