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42,0 JACQUES DR VINTIMII^K. et l'Art de la guerre. Il offrit encore au connétable de Montmorency ces traductions, qui peut-être n'ont jamais été imprimées, qui, dans tous les cas, ne se trouvent plus aujourd'hui, et dont nous aurions jugé inutile de parler, si Vintimille lui-même, dans le précis succinct qu'il a laissé de'sa vie , n'en faisait mention. Pour montrer ce qu'il pouvait dans un autre genre, Vintimille, à l'exemple de son ancien maître Alciat, donna une édition des lois romaines ; qui a conservé le nom A'Editio viniiinilliana. Le Code et les Novelles parurent en 1548, à Paris ; le Digeste, en 1550 (1). C'était le texte publié , en 1529 , à Nuremberg , par le jurisconsulte alle- mand Haloander, mais revu sur les Pandectes florenti- nes, c'est-à -dire sur le célèbre manuscrit trouvé à Amalfi, dans le xn e siècle , et qui, des mains des Pisans, était passé dans celles des Florentins. Vintimille y ajouta un grand nombre de textes ou gloses, qu'il avait recueillis en Italie, plus de dix ans avant que le duc de Florence publiât une édition authentique des Pandectes. Il com- posa en outre quelques ouvrages qui ne virent point le jour, mais que ses amis se passèrent de main en main. Des travaux si divers avaient étendu sa réputation, et, en lui conciliant l'estime des plus hauts personnages , lui avaient permis de faire à la cour une figure digne de sa naissance. Outre le connétable de Montmorency, qui le protégeait ouvertement, à cause de la parenté qui exis- tait entre sa femme, Magdeleine de Savoie, et la famille de Vintimille; outre les enfants du connétable, spéciale- ment François et Henri, avec lesquels il vivait dans une grande familiarité, il avait trouvé de puissants amis dans (Ij Voir Antoine Terras'son, Histoire de la jurisprudence romaine (Paris, 1750. in-fol. p. 381.)