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110                    JACQUES DE VINTIMILLE.

 l'aide de Dieu, elle espérait que leur race pourrait un
jour, non-seulement se perpétuer, mais redevenir floris-
sante.
    Cependant, Jacques de Vintimille avait atteint l'âge de
vingt ans ; son éducation était terminée : le moment
était venu de la compléter par des voyages et par de
nouvelles études dans diverses universités. Il demanda
à son bienfaiteur la permission de se rendre en Italie,
où il espérait retrouver son frère et recueillir quelques
débris du patrimoine de sa famille. George, qui était à
cette époque l'un des plus anciens et des plus illustres
compagnons de Yilliers de l'Isle-Adam, accéda d'autant
plus'volontiers à ce désir, qu'ayant accompli la tâche
qu'il s'était imposée en France, il tournait déjà les yeux
vers l'île de Malte, où l'appelaient de nouveaux devoirs,
de nouveaux périls, mais où l'attendaient aussi de nou-
velles dignités, car il devint peu de temps après receveur
général du grand prieuré d'Auvergne (1).
   Vintimille partit donc ; tantôt écolier, tantôt soldat,
il visita les principales universités de l'Italie, à la suite
des armées françaises, qui avaient repris les hostilités
quelque temps interrompues par la paix de Cambrai $
puis il se dirigea vers la contrée qu'avaient habitée ses
pères ; mais, comme elle était en proie aux factions, il n'y
séjourna point, et se rendit à Pavie, dont l'université
était alors très-célèbre. « L'été, dira-t-il plus tard (2),

   (1) Guichenon, Pernetti, dans les ouyragos déjà cités. Un faclum im-
primé â Lyon, en 1630, pour François de Yauzcllcs, petit-neveu du com-
mandeur, et conserve aux Archives des familles, à Paris, dit même que
George était désigne pour remplacer comme Grand-Maître l'un des succes-
seurs de Villicrs de risle-Adam (sans doute Jean d'Omèdes), mais qu'il fut
surpris par la mort.
  (2) Dans une élégie tirée d'un recueil de pièces latines composées par