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108                      JACQUES DE VINTIMILLR.

commun par son père et George de Vauzelles ; la trahi-
son, si funeste aux chrétiens, du trop fameux chancelier
d'Amaral ; la mort glorieuse d'Alexandre ; le désespoir
de madame de Vintimille et de ses enfants ; l'entrée des
janissaires dans la maison paternelle ; l'embarquement
des chevaliers, tableaux, hélas! auxquels la mémoire avait
plus de part que l'imagination ! Un peu plus tard, il. y
joignit quelques pièces fugitives, entre autres, la suivante
dans laquelle il rend à la bravoure du commandeur de
 Vauzelles et en même temps au profond savoir du prieur
 de Montrottier un nouvel hommage :

    Ad dominum de la Torrette, MÅ“cenatem suum,
    0 quàm excellebas, qualis quantusque ruebas,
      Millia Turcarum cum tibi terga darent !
    Hic virtus animi defendere Greeca docebat;
      Àddebat magnum robur in arma Deus.
    Tu pietate tuos vincis, tu robore Turcas ;
      Doctrinâ frater nomen in astra refert.
    Vobis exopto vitam longamque beatamque ;
      ^Etherea jàm vos ibitis astra semel (1).
          A Messire de la Torrette, son Mécène.
    « Oh ! de quel éclat tu brillais, avec quel élan tu te
«   précipitais, quand les Turcs fuyaient devant toi par
«   milliers ! Ton noble cœur t'apprenait à défendre la cause
«   des Grecs ; Dieu, au milieu de la mêlée, te donnait une
«   rare intrépidité. Par ta piété tu surpasses tous les tiens,
«   par ta bravoure tu triomphas des Turcs. Ton frère,
«   parla science, porte son nom jusqu'aux cieux. Je vous
«   souhaite à l'un et à l'autre une vie longue et heureuse ;

    (1) Manuscrit de la Bibliothèque impériale, feuillet 68.