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NOTES SUR UN PEUPLE GAULOIS INCONNU. 105 des dignités de l'Empire. Mais, je le répète, cette circonscription toute spéciale n'avait aucun effet sur l'organisation régulière des cités, et nous avons dans la Notice des Gaules la preuve que Gre- noble était à la même époque chef-lieu d'une cité, la troisième de la province Viennoise (la seconde était Genève), cité qui forma plus tard le diocèse de Grenoble. Où était donc en définitive la Savoie ancienne, et quelle était son étendue? D'après ce qui précède, la réponse est facile. La Savoie se composait uniquement du décanat portant son nom (decanaius Sabaudiœ) dans le diocèse de Grenoble; décanat qui fut érigé en eveché au dix-huitième siècle, pour mettre d'accord la religion avec la politique, ce décanat dépendant du royaume de Sardiiigno tandis que son chef-lieu dépendait du royaume de France, dont les princes n'étaient pas toujours d'accord avec leurs voisins. Ce décanat, qui, comme je viens de le dire, forma l'ancien diocèse de Chambcry, fondé en 1770 et supprimé en 1793, se composait d'une soixantaine de paroisses s'etendant du nord au sud, d'Aix-les-Bains à Entremont, et, de l'est à l'ouest, d'Aigue- belette à Grézy-sur-Isère, avec Chambéry pour chef-lieu (1). On sait que les circonscriptions ecclésiastiques remontent en général à une haute antiquité, et peuvent servir parfois à réta- blir les anciennes circonscriptions gauloises. Tel est le cas du décanat de Savoie, suivant moi. Sa disposition, sa forme, son étendue, permettent parfaitement d'y voirlepa