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NOTES SUR UN PEUPLE GAULOIS INCONNU MENTIONNÉ PAR CICÉRON. 31 y a plus de vingt ans que, restituant le véritable nom gaulois des habitants du Lyonnais, et repoussant les tentations de l'amour de clocher, j'ai nie l'assimilation qu'on avait faite jusque-là des Ségtisiaves avec le peuple gaulois mentionné dans le discours de Cicéron pour P. Quintius. (Voyez mon Mémoire sur les origines du Lyonnais, inséré dans le tome XVIII, pages 341 et suivantes, des Mémoires de la Société des Antiquaires de France) (1). Cepen- dant celte assimilation vient d'êlre faite de nouveau dans un livre qui tire une grande autorité de la position éminente de son auteur et des informations de tout genre dont il a pu disposer. Voici ce qu'on lit dans l'Histoire de Jules César, édition in--8°, tome II, page 57, note 1 : « On comptait de Rome à Lyon, pays « des Ségusiaves, 700 mille pas, soit 933 kilomètres. (Cicéron, « Discours pour Quintius, xxv.) » Quoiqu'il n'y ait là qu'une simple énoneiation, sans commen- taire, l'importance seule de cet ouvrage me fait un devoir, de prouver que je ne me suis pas trompé en 1846, et c'est ce que je vais tenter. Je suis pour cela obligé d'entrer dans quelques dé- tails qui paraîtront peut-être d'abord étrangers à la question, mais qui sont essentiels, comme on le verra bientôt. (1) Tirage à paît, p . 12.