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ARMOIRIES. 17 son des armes de la ville, n'en ayant aucun caractère. — Au temple des Protestants, l'écusson est pour les mêmes raisons semblable à celui de la façade de l'Hôtel-de-Ville, c'est-à -dire chargé de trois fleurs de lis seulement. Il est inexact, ainsi qu'il vient d'être observé ci-dessus, de l'appeler blason de 1312. Au Palais de Justice, si le chef de l'écu, d'après M. De- . bombourg, est semé au lieu d'être chargé de trois fleurs de lis, c'est qu'on a peut-être eu l'intention de rappeler de cette manière l'établissement de la justice royale à Lyon à l'époque où ce chef était encore en usage. — Au fronton de la Banque de France, rue Impériale, l'écusson est représenté avec les trois fleurs de lis et sans épée dans la dextre du lion, comme à l'Hôtel-de-Ville ; ici on devait mettre' l'épée puisque c'est un monument contem- porain, et c'est ce qu'on a fait avec grande raison à la Caisse d'Epargne, rue de la Bourse , où l'écusson de la ville est sculpté au-dessus de la porte avec le chef d'azur aux trois fleurs de Us et le lion avec l'épée ; il est com- plet et légal, comme dit M. Debombourg, mais malheu- reusement il est le seul à Lyon. Partout ailleurs, soit sur les monuments soit sur les enseignes, on ne peut rien voir de plus hétéroclite et de plus bizarre; souvent ainsi, c'est le lion qui, au lieu d'être d'argent, est d'or avec l'épée et les trois étoiles du gouvernement de juillet sur le chef; d'autres fois, c'est le chç/ qui est entièrement supprimé ou, s'il est conservé, il est vide, il ne porte rien, et puis une foule d'autres variétés plus fantastiques les unes que les autres. Il est donc parfaitement superflu d'en pour- suivre le très-fastidieux détail. — Arrivons à la fontaine des Brotteaux, qui fait le sujet principal de la lettre de M. Debombourg à M. Bonnet. « Pour être dans le vrai « héraldique, lui dit-il, vous devriez suivre les armes de 2