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292 des détenus, les besoins de la répression avec les exi- gences de l'humanité, les nécessités de la surveillance et de l'isolement avec les limites si étroites des budgets de départements et la construction généralement si mal entendue des prisons en France ! Il est triste de reconnaître q u e , sous ce rapport, comme sous bien d'autres ± notre pays s'est arrêté après avoir donné le signal. C'est Necker qui a inspiré Howard; ce sont les lettres patentes de 1780 duroiaje France qui ont amené la réforme des prisons partout ailleurs qu'en France. Hommes d'initiative et de théo- ries , rarement de pratique et d'exécution, on nous voit souvent réduits à devenir copistes de nos créa- tions et plagiaires de nous-mêmes; comme si la pensée devait nécessairement ressembler a ces oiseaux voya- geurs qui ne grandissent pas où ils naissent^ Ceci est incontestable, au moins en ce qui touche les prisons1. Cotttbiennatiâsonimesloin, à cet égard, de la Suisse» de là Belgique, dé la Hollande, de l'A«iérique, de l'Angleterre et de tant d'autres pays! On dirait que* pour n^its, la civilisation consiste uniquement à polir et à faire briller les surfaces sociales. Il est juste cependant de reconnaître que le gouver- nement paraît enfin disposé à entrer dans la voie d\i progrès véritable, du progrès qui consiste à fournir satisfifêtiofe aux besoins matériels et vrais de la société. I/état des prisons en France a excité sa sollicitude; espérons que ses efforts ne seront pas vains, et que leur constance en assurera te succès. Les prisons de kyon sont peut-être celles qui ont