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des détenus, les besoins de la répression avec les exi-
 gences de l'humanité, les nécessités de la surveillance
 et de l'isolement avec les limites si étroites des budgets
 de départements et la construction généralement si
 mal entendue des prisons en France !
    Il est triste de reconnaître q u e , sous ce rapport,
 comme sous bien d'autres ± notre pays s'est arrêté
 après avoir donné le signal. C'est Necker qui a inspiré
Howard; ce sont les lettres patentes de 1780 duroiaje
France qui ont amené la réforme des prisons partout
 ailleurs qu'en France. Hommes d'initiative et de théo-
 ries , rarement de pratique et d'exécution, on nous
voit souvent réduits à devenir copistes de nos créa-
 tions et plagiaires de nous-mêmes; comme si la pensée
 devait nécessairement ressembler a ces oiseaux voya-
geurs qui ne grandissent pas où ils naissent^ Ceci est
incontestable, au moins en ce qui touche les prisons1.
    Cotttbiennatiâsonimesloin, à cet égard, de la Suisse»
de là Belgique, dé la Hollande, de l'A«iérique, de
l'Angleterre et de tant d'autres pays! On dirait que*
pour n^its, la civilisation consiste uniquement à polir
et à faire briller les surfaces sociales.
    Il est juste cependant de reconnaître que le gouver-
nement paraît enfin disposé à entrer dans la voie d\i
progrès véritable, du progrès qui consiste à fournir
satisfifêtiofe aux besoins matériels et vrais de la société.
    I/état des prisons en France a excité sa sollicitude;
espérons que ses efforts ne seront pas vains, et que
leur constance en assurera te succès.
    Les prisons de kyon sont peut-être celles qui ont