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381 « Au retour de l'église, où Chastellux etThomas avaient tenu sur nous le voile nuptial, on voulut bien nous laisser seuls quelques moments, et ces moments furent employés à nous bien assurer l'un l'autre du désir de nous rendre mutuellement heureux. « Le dîner, après la toilette, fut animé d'une gaité du bon vieux temps. Lés convives étaient d'Alembert, Chas- tellux, Thomas, Saint-Lambert, un cousin de MM. Morellet et quelques autres amis communs. Tous étaient occupés de la nouvelle épouse; e t , comme m o i , ils en étaient si charmés , si joyeux, qu'à les voir on eût dit que chacun d'eux en était l'époux, etc. « Ainsi se passa ce beau jour, l'époque et le présage du bonheur qui s'est répandu sur tout le reste de ma vie, à travers les adversités qui l'ont troublé souvent, mais qui ne l'ont point corrompu (2). » Tout ceci se passait en 1777. Marmontel, dès cette épo- que, ne revint pas à Lyon ; il ne semble pas qu'il ait été non plus en rapport avec des hommes lettrés de notre ville; ses Mémoires, du moins, n'en disent m o t ; il est question seulement au livre Xl.e des fonds que Marmontel avait placés dans les octrois de Lyon, et qui lui rendaient l'intérêt légal. F . Z . COLLOMBET, (1) Mémoires, livre X , p. 171.