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   « Au retour de l'église, où Chastellux etThomas avaient
tenu sur nous le voile nuptial, on voulut bien nous laisser
seuls quelques moments, et ces moments furent employés
à nous bien assurer l'un l'autre du désir de nous rendre
mutuellement heureux.
   « Le dîner, après la toilette, fut animé d'une gaité du
bon vieux temps. Lés convives étaient d'Alembert, Chas-
tellux, Thomas, Saint-Lambert, un cousin de MM. Morellet
et quelques autres amis communs. Tous étaient occupés
de la nouvelle épouse; e t , comme m o i , ils en étaient si
charmés , si joyeux, qu'à les voir on eût dit que chacun
d'eux en était l'époux, etc.
    « Ainsi se passa ce beau jour, l'époque et le présage du
bonheur qui s'est répandu sur tout le reste de ma vie, à
travers les adversités qui l'ont troublé souvent, mais qui
ne l'ont point corrompu (2). »
   Tout ceci se passait en 1777. Marmontel, dès cette épo-
que, ne revint pas à Lyon ; il ne semble pas qu'il ait été
non plus en rapport avec des hommes lettrés de notre
ville; ses Mémoires, du moins, n'en disent m o t ; il est
question seulement au livre Xl.e des fonds que Marmontel
avait placés dans les octrois de Lyon, et qui lui rendaient
l'intérêt légal.
                                          F . Z . COLLOMBET,

  (1) Mémoires, livre X , p. 171.