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long, quand il est classé avec méthode. Il suffit qu'on
y trouve promptement, etsans perte de temps, ce qu'on
veut y chercher.
   La règle, comriie la loi, est établie, en général t
pour protéger le faible contre le fort. La partie faible
dans lés prisons, c'est le prisonnier; en effet, on a
toujours et partout exagéré les rigueurs de la prison ;
dans certains lieux, à certaines époques, leur séjour
était mortel ; la fièvre des prisons enlevait en Angle-
terre, avant la réforme, un tiers de leur population.
Les prisons semblaient partout avoir été établies en
haine des maîhëureux qu'elles devaient recevoir. Aussi
toutes les réformes qui ont été demandées, faites ou
tentées, l'ont-elles toujours été dans l'intérêt des dé-
tenus, et dans un but humanitaire. On ne cite pas une
prison qui ait manqué à sa fin d'intimidation et de pu^
nition; elles ont été toutes plus ou moins citées comme
violant les lois de l'humanité.
   On ne s'étonnera donc pas que la Commission ait eu
plus spécialement en vue l'amélioration du sort des
détenus et surtout leur régénération morale. Privés, eh
quelque sorte , de la protection de la loi qu'ils ont
méconnue ; déshérités de la sympathie de leurs sem-
blables , ces malheureux se trouvent, le plus souvent,
soumis au régime de l'arbitraire le plus absolu, régime
d'autant plus dur, qu'il est appliqué par des hommespris,
presque toujours, très-près d'eux, et qui, ne pouvant
exercer sur les détenus aucun ascendant moral, n'ont,
pour obtenir l'obéissance,fque la force brutale ( J ) .

  (1) Ces inconvénients ont disparu en grande partie à Lyon,