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386 ENNEMOND EYNARD. Nous ne pouvons mieux faire que de reproduire ici l'article que M. Alph. Dupasquier a consacré à M. Eynard dans le Courrier de Lyon, Cet hommage rendu au savant le lende- main de sa morl, offre une rapide appréciation de toutes les qualités et de tous les talents que présente cette longue car- rière, toute dévouée aux arts et aux progrès de notre in- dustrie. Le Nestor des médecins de Lyon, l'un des protecteurs les plus actifs de notre industrie, l'un de nos savants les plus distingués, M. le docteur Ennemond Eynard, cheva- lier de la Légion-d'Honneur, membre du conseil d'admi- nistration de La Martinière, est mort le 5 mai, à l'âge de 88 ans. Malgré son âge avancé, M. Eynard n'avait cessé de jouir jusqu'à ces derniers temps d'une santé parfaite, qu'il devait plus à sa tempérance et à la régularité de ses habi- tudes qu'à la force de sa constitution. Bien souvent nous l'avons entendu raconter qu'il était d'une çomplexion très- délicate dans sa jeunesse, et que l'avantage de passer une viellesse exempte d'infirmîtésj il le devait à cette faiblesse d'organisation qui l'avait préservé des excès trop ordinai- res chez les jeunes gens. M. Eynard ne connaissait pas, en effet, la plupart des incommodités qui atteignent l'homme à mesure qu'il approche du terme d'une longue carrière. Rien en lui ne pouvait annoncer sa fin prochaine, lorsque, il y a huit jours, il fit une chute peu grave dans son appar- tement. Il ne parut pas d'abord que cet accident dut avoir des suites fâcheuses, mais l'ébranlement qui en était résulté avait suffi, à ce qu'il paraît, pour détruire en lui l'harmonie