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                   ENNEMOND EYNARD.

  Nous ne pouvons mieux faire que de reproduire ici l'article
que M. Alph. Dupasquier a consacré à M. Eynard dans le
Courrier de Lyon, Cet hommage rendu au savant le lende-
main de sa morl, offre une rapide appréciation de toutes les
qualités et de tous les talents que présente cette longue car-
rière, toute dévouée aux arts et aux progrès de notre in-
dustrie.

   Le Nestor des médecins de Lyon, l'un des protecteurs
les plus actifs de notre industrie, l'un de nos savants les
plus distingués, M. le docteur Ennemond Eynard, cheva-
lier de la Légion-d'Honneur, membre du conseil d'admi-
nistration de La Martinière, est mort le 5 mai, à l'âge de 88
ans.
   Malgré son âge avancé, M. Eynard n'avait cessé de
jouir jusqu'à ces derniers temps d'une santé parfaite, qu'il
devait plus à sa tempérance et à la régularité de ses habi-
tudes qu'à la force de sa constitution. Bien souvent nous
l'avons entendu raconter qu'il était d'une çomplexion très-
délicate dans sa jeunesse, et que l'avantage de passer une
viellesse exempte d'infirmîtésj il le devait à cette faiblesse
d'organisation qui l'avait préservé des excès trop ordinai-
res chez les jeunes gens. M. Eynard ne connaissait pas, en
effet, la plupart des incommodités qui atteignent l'homme à
mesure qu'il approche du terme d'une longue carrière.
Rien en lui ne pouvait annoncer sa fin prochaine, lorsque,
il y a huit jours, il fit une chute peu grave dans son appar-
tement. Il ne parut pas d'abord que cet accident dut avoir
des suites fâcheuses, mais l'ébranlement qui en était résulté
avait suffi, à ce qu'il paraît, pour détruire en lui l'harmonie