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  subi les plus heureuses réformes (4)., et cependant
  combien elles laissent encore à désirer!
    Le besoin d'un règlement clair et précis, qui assi-
 gnât à chacun l'étendue et la limite de ses devoirs et
 de ses droits, s'y faisait vivement sentir. M. le préfet,
 qui a pris au sérieux sa qualité de président de la
 Commission, et dont l'œil investigateur pénètre dans
 le vif des affaires, n'a pas tardé à s'en apercevoir.
 C'est à sa demande que ce règlement a été préparé
 par une Commission nommée h cet effet (2). Ce tra-
 vail a été divisé en deux grandes sections, l'une
relative à l'administration des prisons, l'autre aux dé-
 tenus. On a du entrer dans tous les détails, car l'ordre
ne se compose pas d'autre chose. On a dû régler exac-
tement les devoirs des employés, afin d'éviter l'arbi-
traire; ceux des détenus, afin de leur en rendre l'ac-
complissement plus facile. On s'est attaché à classer les
matières avec le plus grand soin, afin de faciliter les
;recherches.
    Pour que le règlement fut complet, il fallait qu'il
fût long; cela nous a paru n'avoir que peu d'inconvé-
nients, car pour l'application, un règlement n'est jamais

   (1) Les améliorations obtenues et qui ont fait citer les pri-
sons de Lyon comme dignes de servir de modèles sont, en
grande partie, dues au zèle soutenu, au dévouaient et à l'ha-
bileté de M. Baboin de la Barollière qui a présidé la Com-
mission jusqu'en 1836, époque à laquelle sa santé l'a mal-
Tieureusement mis dans la nécessité de se retirer.
   (2) Cette commission a été composée de M5ï. Baboin de la
Barollière, Ticlor de Cazenove et L. Bonnardet,