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in-8°; Gazette de Lyon du 22 octobre.) M. Cochard , qui venait de publier,
avec le millésime de 1836, le Guide du voyageur et de l'amateur à Lyon,
s'exprimait ainsi, en parlant du pont Morand (page 78) «               Sa har-
 « diesse et sa légèreté font l'admiration des connaisseurs, cependant une
 « preuveque ces qualités n'altèrent en aucune manière sa solidité c'est qu'en
 « 1789, lors de de la débâcle des glaces, il n'éprouva aucune avarie, aussi
» l'un des aclionnaires, trompé dans ses craintes, fit placer, après le dan-
» ger, une couronne de laurier audessus d'un potean , avec cette inscrip-
» tion : Impavidum ferient ruince. » L'auteur fut obligé de faire un car-
ton pour supprimer cette phrase qui venait d'être si cruellement dé-
mentie.                           {Extrait des Tablettes de M. Péricaud.)

   Tous ces débordements sont aisés à expliquer, nous dit
M. Guerre dans un Mémoire (1).
   « Le Rhône a ses sources dans les plus hautes régions des
Alpes. Les fontes subites de neiges et de glaces , lés pluies
excessives qui arrivent par des affluents sans nombre au
centre commun qui leur sert de lit, mais qui ne peut pas
toujours les contenir , font de ce fleuve une sorte de torrent,
l'un des plus impétueux et des plus redoutable du royaume.»
   « Parvenu aux confins des départements de l'Ain et de l'I-
sère , entre des bords peu élevés , il couvre souvent des plai-
nes immenses qu'il change en plages arides , en îles ou îlots ,
en brotleaux, suivant l'expression consacrée dans nos contrées;
puis, aux approches de Lyon , contenu sur sa rive droite ,
tantôt par une montagne très-escarpée , tantôt par des ouvra-
ges d'art (2), et franchissant sur sa rive gauche les faibles di-

   (1) Premier Mémoire aux autorités publiques pour plusieurs propriétaires et
habitants de la ville de la Guillotière , faubourg de Lyon. ( Lyon, 1826 , im-
primerie de L. Perrin.
   (2) Le plus beau et le plus moderne de ces ouvrages, est le perre Saint-
Clair qui s'étend des portes de ce nom , au village de Caluire , sur un déve-
loppement de trois à quatre cents mètres, et qui, surmonté d'un beau cours,
inaccessible aux plus grandes eaux, protège contre toute atteinte la grande
route de Lyon à Genève. Ce bel ouvrage , du aux soins de M. le marquis
d'Herbouville, pair de France , ci-devant préfet de Lyon , a reçu le nom de
cours d'Herbouville, pour constater le bienfait et la reconnaissance.