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 qui ne savent pas même ce qu'elles étaient, il y a vingt ans.
 La décentralisation dépend de nous , car la seule décentrali-
 sation possible c'est un esprit de nationalité, d'amour du
 pays ; les départements qui possèdent ce feu sacré font en-
 core de grandes choses.
    VIII. h'Histoire du diocèse de Lyon, imprimée en 1671, est
 pleine de chartes d'un grand intérêt pour la plupart des lo-
 calités, et contient quelques faits complètement ignorés de
 nos arrangeurs d'Annuaires. L'édition, au reste, est cri-
blée de fautes typographiques, et le style a toute la sécheresse
 et la diffusion des autres ouvrages du même auteur. Le P.
de Colonia jugeait ce livre avec autant de sévérité que
 nous le jugeons nous-mêmes (1).
   IX. Histoire du Forez ; Lyon, Pierre Compagnon et Robert
Taillandier, 1674, in-4°. — La même année, nouveau fron-
tispice: Ibid. — Cette histoire est dédiée à Camille de Neuf-
ville. Elle se divise en deux parties. La première contient de
longues dissertations sur les anciens peuples de la Ségusie;
la lecture en est ennuyeuse par la longueur des détails, mais
cependant elle est instructive. La seconde partie a le titre
de : YAstrée sainte, par opposition à YAstrée d'Honoré d'Urfé ;
elle contient des articles biographiques sur les archevêques,
évêques, doyens, abbés , etc., qui sont sortis du Forez. La
liste est nombreuse, et, quoique cette partie semble d'abord
la moins importante, c'est pourtant celle qui renferme le plus
de documents sur l'histoire positive de nos contrées.
   En 1835, M. Aug. Bernard jeune a publié une Histoire du
Forez; Montbrison, Bernard aine, 2 vol, in-8». Cet ouvrage
ne va que jusqu'à la fin du XVIIIe siècle ; il est au moins
lisible, tandisque celui de La Mure ne l'est guère, mais on
ne peut le considérer comme étant le dernier mot sur les
annales du Forez ; le nouvel historien nous semble manquer
d'ordre et de goût dans la distribution des matériaux; les

  (t) ffist. litt., tomi u, pag. 730.