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168 offre toute l'aridité de la pensée artielle du XVIIIe siècle, et ne mérite même pas qu'on le décrive. L'église est éclairée par plusieurs fenêtres romanes , et la croisée par deux œils- de-bœufs. Le jubé de la porte principale est surmonté d'une arcalure trilobée que M. Benoît vient d'y poser. Ce monu- ment, conçu sur une échelle fort médiocre , peul offrir 130 pieds de longueur dans œuvre, sur 40 de largeur. — Voilà pour l'intérieur (1).— Les lignes générales et les profils de l'édifice ont mieux conservé au dehors leur aspect byzantin. Ici, l'art du com- mencement du XIIe siècle ou de la fin du XIe (2) se montre encore avec son galbe et son orthographe propres. On entre dans l'église par deux portes : l'une principale, tournée vers l'ouest; l'autre latérale, tournée vers le nord. La porte latérale est toute byzantine; sa voussure est riche et harmo- nieuse. La porte principale est une restauration du dernier siècle ; elle est assez pure de style , mais elle ne se marie nullement au caractère de l'édifice, à son type générateur. Du reste,ici Une dévastation moderne a succédé à une dévas- tation plus ancienne. Toute cette façade de l'église, qui est le grand frontail, était décorée dans le goût de l'école byzan- tine. Mais, à la fin du XVe siècle, un membre de la famille Mascaranni fit édifier la tour ou campanille que nous voyons aujourd'hui, destinée à servir de clocher. Les bases de cette tour se noient dans la maçonnerie préexistante. C'est devant ce clocher que la porte à fronton du XVIIIe a été plaquée. Le sieur Degvinis a fait ici ce que, long-temps avant l u i , [i) Je n'ai pas parlé delà chapelle du dépôt des morts qui est attenante à l'église , mais dont le point de communication avec elle a été bouché ; je n'ai point parlé non plus d'une chapelle qui s'ouvre dans l'édifice , sous le colla- téral à gauche du spectateur ( côté de l'épître ) et où se célèbrent les saints mystères, pendant la restauration architecturale. (2) Je serais porté à croire que les croisillons, le dôme , ne datent que du commencement du XIIe siècle. Dans le XIe , les églises avaient encore le plan basilical. Pour le dôme, l'ogive s'y montre et exprime déjà la tran- sition à l'école du XIIIe siècle.