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gyens,etLugdunumouLygdunumvilledes Lygiens. A l'époque
 de l'invasion des Romains , les Lygyens avaient depuis long-
temps disparu de notre province ; depuis leur disparition ,
vingt peuples nomades de la Gaule et de la Germanie avaient
peut-être passé sur le sol de notre ville, mais, à. l'époque de la
 venue de Jules César, ces peuples commençaient à se fixer et
les Ségusiens, peuple des Eduens, habitaient alors Lyon à son
ancien nom ne lui fut pas moins conservé à travers toutes ces
phases ; les Romains eux-mêmes respectèrent ce vieux titre
de la bourgade gauloise et ce nom est encore arrivé jusqu'à
nous dans le mot Lyon. C'est du mélange ou plutôt de la suc-
cwsion dans nos contrées des peuples gaulois, romains ,
germains et francs que se forma , vers le dixième siècle,
une langue, qui s'éleva sur les ruines de toutes celles de ces
peuples; cette langue appelée d'abord romane ou romain rus-
tique parce que le romain y dominait, est devenue le français
d'aujourd'hui, mais il a fallu des siècles pour l'amener au
point où elle est, et c'est dans ces transitions de la langue cel-
tique ou grecque à la langue latine, puis à la langue romane,
et enfin à la langue française que le mot de Lyon s'est formé
par les altérations successives de Lygdonum, Lyonum.
   En résumé , Lyon fut, dès les temps les plus reculés , une
bourgade ou ville gauloise fondée par les Lygyens. Plancus y
conduisit quelques cohortes , après la conquête des gaules ,
mais ce fait est sans importance. Marc-Antoine, devenu trium-
vir et ayant eu les Gaules pour sa part de l'empire romain,
distribua des terres autour de Lyon à ses soldats , et Lyon,
ville gauloise, devint seulement alors colonie municipe.
   Le véritable fondateur de Lyon, la ville romaine, celui qu'on
doit regarder comme tel, c'est Auguste. Il en fit la capitale de
plus de la moitié de la France actuelle, en érigeant la celti-
que jusqu'à la Loire en province lyonnaise, en faisant Lyon
la métropole de cette province et ajoutant encore à tant de
bienfaits un séjour de plusieurs années et des travaux im-
 menses , destinés à embellir cette ville et à en faire le cen-
tre des plus riches provinces du gigantesque empire.