page suivante »
293 subi les plus heureuses réformes (4)., et cependant combien elles laissent encore à désirer! Le besoin d'un règlement clair et précis, qui assi- gnât à chacun l'étendue et la limite de ses devoirs et de ses droits, s'y faisait vivement sentir. M. le préfet, qui a pris au sérieux sa qualité de président de la Commission, et dont l'œil investigateur pénètre dans le vif des affaires, n'a pas tardé à s'en apercevoir. C'est à sa demande que ce règlement a été préparé par une Commission nommée h cet effet (2). Ce tra- vail a été divisé en deux grandes sections, l'une relative à l'administration des prisons, l'autre aux dé- tenus. On a du entrer dans tous les détails, car l'ordre ne se compose pas d'autre chose. On a dû régler exac- tement les devoirs des employés, afin d'éviter l'arbi- traire; ceux des détenus, afin de leur en rendre l'ac- complissement plus facile. On s'est attaché à classer les matières avec le plus grand soin, afin de faciliter les ;recherches. Pour que le règlement fut complet, il fallait qu'il fût long; cela nous a paru n'avoir que peu d'inconvé- nients, car pour l'application, un règlement n'est jamais (1) Les améliorations obtenues et qui ont fait citer les pri- sons de Lyon comme dignes de servir de modèles sont, en grande partie, dues au zèle soutenu, au dévouaient et à l'ha- bileté de M. Baboin de la Barollière qui a présidé la Com- mission jusqu'en 1836, époque à laquelle sa santé l'a mal- Tieureusement mis dans la nécessité de se retirer. (2) Cette commission a été composée de M5ï. Baboin de la Barollière, Ticlor de Cazenove et L. Bonnardet,