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  L'académie des sciences a voulu lui rendre un honneur
extraordinaire , en demandant au ministère de l'intérieur
qu'un arliste célèbre fût chargé de faire pour elle son buste
en m a r b r e . C'est une noble et belle p e n s é e , à laquelle nous
ne doutons pas que le gouvernement ne se prête avec bien-
veillance.
                                            G.   OLIVIER.




    NOTICE SUR JEAN-BAPTISTE DESGRANGES.


   J. B. Desgranges naquit à M â c o n , en 1751. Fils d'un négo-
ciant e s t i m é , il fit ses éludes dans un collège dirigé par les
Dominicains. Une mémoire heureuse et un goût décidé pour
les travaux de cabinet le firent bientôt remarquer parmi ses
condisciples, et il dût à ces qualités précieuses l'avantage de
 traverser, avec calme et rapidité les premiers temps de la
vie, ordinairement marqués par les premières peines. A dix-
sept a n s , il fut placé chez un chirurgien pour y faire ce qu'on
appellait alors un apprentissage en chirurgie ; bientôt a p r è s ,
il se rendit à La Rochelle, et fut reçu élève interne dans l'un
des hôpitaux de cette ville qui renfermait alors d'assez nom-
breux moyens d'instruction.
   Après avoir suivi, avec fruit, les cours qui s'y professaient,
Desgranges vint à Lyon et son séjour dans cette ville, nous
a-t-il souvent répété, aurait peut-être été aussi court que ceux
qu'il avait faits dans les deux premières villes que nous avons
citées, si la place de chirurgien interne qu'il obtint dans le
grand Hôtel-Dieu, et plus tard les premiers événements de la
révolulion, n'eussent contribué à l'y retenir et à l'y fixer. Une
fois entré dans l'hôpital de L y o n , en qualité d'interne , Des-
granges sentit tout le parti qu'il pouvait tirer pour son instruc-
 tion, d'une source aussi riche en faits de médecine et de chi-