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217 L'académie des sciences a voulu lui rendre un honneur extraordinaire , en demandant au ministère de l'intérieur qu'un arliste célèbre fût chargé de faire pour elle son buste en m a r b r e . C'est une noble et belle p e n s é e , à laquelle nous ne doutons pas que le gouvernement ne se prête avec bien- veillance. G. OLIVIER. NOTICE SUR JEAN-BAPTISTE DESGRANGES. J. B. Desgranges naquit à M â c o n , en 1751. Fils d'un négo- ciant e s t i m é , il fit ses éludes dans un collège dirigé par les Dominicains. Une mémoire heureuse et un goût décidé pour les travaux de cabinet le firent bientôt remarquer parmi ses condisciples, et il dût à ces qualités précieuses l'avantage de traverser, avec calme et rapidité les premiers temps de la vie, ordinairement marqués par les premières peines. A dix- sept a n s , il fut placé chez un chirurgien pour y faire ce qu'on appellait alors un apprentissage en chirurgie ; bientôt a p r è s , il se rendit à La Rochelle, et fut reçu élève interne dans l'un des hôpitaux de cette ville qui renfermait alors d'assez nom- breux moyens d'instruction. Après avoir suivi, avec fruit, les cours qui s'y professaient, Desgranges vint à Lyon et son séjour dans cette ville, nous a-t-il souvent répété, aurait peut-être été aussi court que ceux qu'il avait faits dans les deux premières villes que nous avons citées, si la place de chirurgien interne qu'il obtint dans le grand Hôtel-Dieu, et plus tard les premiers événements de la révolulion, n'eussent contribué à l'y retenir et à l'y fixer. Une fois entré dans l'hôpital de L y o n , en qualité d'interne , Des- granges sentit tout le parti qu'il pouvait tirer pour son instruc- tion, d'une source aussi riche en faits de médecine et de chi-