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408 Il ne sera question dans celle revue que des établisse- ments d'élite , parmi lesquels nous choisirons , pour les dé- crire, ceux qui sont les plus propres à intéresser la majorité des lecteurs de la Revue du Lyonnais. Les divers quartiers de la ville et de ses environs seront successivement parcourus. Nous visiterons aujourd'hui la presqu'île de Perrache. Nous trouvons, rue Ste-Hélène, un vaste atelier, dirigé par MM. Donnât et Granjean, où se construisent la plupartdes instruments aratoires qui fertilisent les départements qui nous environnent. Là sont rangées toutes les charrues employées de nos jours, depuis la modeste araire de Virgile jusqu'à celle plus compliquée de l'ingénieux Grange. Plusieurs d'en- tre elles ont figuré avec distinction dans divers concours ou- verts aux agronomes. Plus loin , vous remarquerez l'échelle de M. Bonafous , la brouette à bascule, des tarares perfec- tionnés, et le hâche-paille, de récente invention. MM. Donnât et Grandjean dirigent ces constructions avec un talent que la société d'agriculture s'est plu à louer en plusieurs circonstances. Ils ne se bornent pas à reproduire d'une main habile les meilleures machines dont chaque an- née amène la découverte, ils s'efforcent d'y ajouter les perfec- tionnements que leur emploi nécessite. Les premiers ils ont fabriqué à Lyon le noir animalisé pour engrais , si précieux pour les fortes cultures et surtout pour celle de la bette - rave. Depuis quelque temps ces industriels éclairés ont ajouté à leur fabrique d'instruments aratoires un atelier de construc- tion de machines à vapeur. Puissent-ils un jour, cédant à une heureuse et brillante inspiration, atteler la vapeur à la charrue, qui alors sillonnerait nos plaines sous la seule main d'un enfant. En sortant des ateliers de MM. Donnât et Grandjean, sui- vez avec nous la rue Ste-Hélène, en se rapprochant du Rhône jusqu'à la rue de la Charité. Au milieu de cetle r u e , vous