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387 « La seconde commission , qui prenait le titre de commis- sion militaire, était présidée par un officier supérieur de gen- darmerie nommé Grandmaison. Cette commission fit fusiller, dans le même espace de temps que la première, et sur les mêmes lieux, cent-dix personnes, parmi lesquelles on distin- gua M. Abel Claude de Yichy, officier général chargé pen- dant le siège de la défense des deux rives de la Saône, à Vaisc et à Serin ; M. Jean Rimberg, officier général qui avait commandé la colonne du Forez et défendu ensuite les posi- tions d'Oullins et de la Mulatière, M. Claude Cudel de Mont- colomb, aide de camp et neveu de M. de Précy, MM. Barthé- lémy Ferrus de Plantigny, Charles Gaspard de Clermont Tonnerre, François Joseph Lebon, Charles Pringuet et Henri Isidor de Melon, aussi aides de camp de M. de Précy, MM. Jean Jacques Millanois (1), Joseph Smith et,Pierre Chapuy de Maubourg, officiers supérieurs de l'artillerie, M. André Pichard, commandant de bataillon, père de M. le docteur Pichard, aujourd'hui conservateur des bibliothèques réunies au palais des arts, enfin M. Etienne Gustave Buisson, archi- tecte, capitaine dans les chasseurs à cheval. « Ainsi donc , dans le court espace de 25 jours* deux cent vingt-lroispersonnes, aussi recommandables par leurs talents que par leur bravoure et leur dévoument à la cause de l'ordre et de la droite raison, tombèrent sous le fer ou le feu des démagogues, « Cependant les soi-disanls patriotes trouvèrent que les cho- ses n'allaient pas assez vite. En conséquence, les représentants Fouché de Nante3, Albitte, Collot-d'Herbois et Laporte, en- voyées à Commune-Affranchie, afin d'y assurer le bonheur du peu- ple et le triomphe de la république, jugèrent convenable, pour sa- tisfaire aux exigences des démocrates Lyonnais, de casser les deux commissions dont je viens de parler, et d'établir à leur (1) Il avait été député du tiers-état de la sénéchaussée de Lyon aux. états généraux de 1789.