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59 MEMOIRES HISTORIQUES SUR ANNONAY ET LE HAUT-VIVARAIS , PAR A. PONCER JEUNE. C'est vraiment une heureuse et utile direction que celle qu'impriment à la littérature quelques-unes de nos provinces, si décriées dans le monde artistique. Là , on ne fait pas de l'art pour l'art seulement et de la littérature spécula- tive et de pacotille, mais d'ordinaire on se propose, en écrivant, un but plus honorable et plus utile. L'histoire provinciale est en effet exploitée avec conscience et talent [par de jeunes écrivains laborieux et dévoués au sol qui leur a donné le jour. Ainsi Moulins voit-il s'élever dans son sein un véritable monument historique, dû aux patientes investigations et à la plume aussi bien qu'au crayon exercés de M. Achile Allier. L'Ancien Bourbonnais est un des ouvrages les plus remarquables publiés hors de Paris, et un de ceux qui ont le plus fait pour cette décentralisation littéraire dont on a tant parlé. C'est encore de Moulins que sort l'Art en Pro- vince, œuvre largement conçue-et exécutée avec talent; M. Achille Allier, son fondateur, se repose ainsi de plus graves travaux. Dijon et Autun ont aussi leurs explorateurs. La pierre lithographique de Jobard nous a conservé les ri- chesses archéologiques delà Bourgogne., les monuments et les ruines qui méritent de vivre à jamais dans le souvenir des artistes. Avignon possède dans M.Rastoul un chroniqueur aussi consciencieux que savant. Pétrarque lui doit son amou- reuse vie, et la cité papale un tableau fidèle de son origine et de son développement. Toulouse possède en sa Revue du Midi une publication qui peut se placer à côté de là Revue des Deux-Mondes. M. Auguste Bernard a doté le Forez, sa patrie, de ses [deux volumes de recherches. Ils se recommandent par une scrupuleuse exactitude des dates et des faits. Ce sont-là d'excellents matériaux pour l'histoire; Une maiii plus habile pourra les mettre en œuvre. C'est surtout Sous