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êmincntes auxquelles il parvint. D'abord il fut attaché, comme
simple enfant de choeur, au service de l'église de St-Nizier;
 mais il alla bientôt remplira St-Paul les mêmes fonctions qui,
étant là plus lucratives, lui offraient par là même aussi plu?
d'avantages pour continuer ses études. Souvent le soir, on le
surprit, un livre à la main, auprès de la lampe du sanc-
tuaire, prolongeant ainsi les heures du travail. Une appli-
cation si constante le mit en élat d'être reçu avocat, avant
 l'âge de vingt-deux ans. Sept ans après, la ville le choisit pour
son procureur général. On ne saurait dire la confiance qu'ins-
piraient ses lumières et sa probité. Le chapitre de St-Nizier le
prit pour son avocat. Toutes les grandes corporations , tous les
riches particuliers lui confiaient leurs intérêts. Arbitre dans
une affaire importante, il sut ménager si adroitement les pré-
 tentions des deux contondants, favoriser avec tant d'art des
rapprochements jugés impossibles, il prononça sur leurs
différends avec une sagacité, une impartialité si remarquable ,
que les deux parties , non contentes de souscrire à son juge-
m e n t , lui laissèrent encore par donation les grands biens
qu'elles possédaient. Une partie considérable de la fortune de
Jean Cléberg devint ainsi la propriété de Jacques Moyron ,
sans qu'il s'élevât sur sa probité le moindre soupçon.
    Elevé au faite de la considération par ses concitoyens, il
fut promu par le roi au poste de lieutenant général de la sé-
néchaussée de Lyon. Il en remplit les devoirs à la satisfaction
universelle. Le r o i , le prince de Dombes, l'appelèrent dans
leurs conseils. Une généreuse action devait couronner une
noble vie : digne héritier de la charité, comme de la for-
tune de Cléberg, par son testament, en date du 12 octobre
 1651, acte dont il existe plusieurs copies imprimées dans la bi-
bliothèque de Lyon , Jacques Moyron institua pour premiers
héritiers les pauvres de l'Aumône générale.
    Son testament contenait en outre les dispositions suivantes :
    « J'ai éleu la sépulture de mon corps, en l'église de l'Ob-
 servance, à l'endroit que j'ai fait poser une tombe.
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