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136 divisée en quarante-deux cellules appelées dortoir. Va beau cloître s'allongeait dans l'intérieur et dans la même direction. Ce qui restait de ce vaste emplacement, « ils l'approprièrent « en un beau verger et plusieurs spacieux jardins, le tout entouré et fermé de longues et larges murailles ; tendant à droict fil jusqu'à l'entrée de la grande rue de la Grenelle, et depuis l à , une autre allant à droict fil jusqu'au Port du Rhône : au coing de ces deux murailles, à la face qui regar- dait droict la rue Grenette, il y avait un grand portail, et de là une belle et large allée conduisant droit à la grande porte de l'église. Ce qui subsistait encore en son entier en 1566 (1). Dans le jardin des Pères, se trouvait l'inscription suivante, profonde analyse de toute la morale chrétienne et philo- sophique. concupiscere \ l vides eredere I , J audis Noh ( l omuiaquœ ( 1 dicere / I scis facere j I pôles (2), Telle fut la première habitation de nos religieux, commode, ri- che, spacieuse. Le seigneur de Grolée, après avoir donné aux Cordeliersune portion de son immense fortune, voulut leur lé- guer aussi sa dépouille mortelle, etfitj à cet effet, dans leur égli- se., construire son tombeau, où il fut enterré. Le même cloître reçut les restes de plusieurs personnages de distinction (3) (1) Fodéré, page 385. Nous croyons qu'il y a ici une erreur typographi- que; il faut lire 1556. Car le contrat de vente qui nécessita le renversement d'une partie des murailles existe encore dans les archives; il est de 1557. ( désirer J / voyez croire f I entendez > tout ce que vous / dire I 1 savez faire / ' pouvez (5) Avant que les lois de l'hygiène aient relégué nos morts sur les hauteurs cl hors de l'enceinte des villes, nos églises et leurs caveaux étaient de véri- tables ossuaires. Ils servaient de tombeau à tout ce qu'il y avait d'illustrations. Un cimetière aliénant à chaque Eglise recevait les derniers restes du pojm-