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 et-Loirej présidée par le docteur Gilibert, choisit à l'unani-
 mité M. Perrin de Précy pour commandant général des forces
 de Lyon et du département. M. Perrin de Précy, ancien lieu-
 tenant colonel des chasseurs de Vosges, infanterie, était alors
 un homme d'environ quarante-huit ans, et il avait occupé
 un commandement supérieur dans la garde constitutionnelle
du roi Louis XVI. Depuis la fatale journée du 10 août 1792 ,
il vivait retiré dans ses propriétés près de la Loire; un cour-
rier extraordinaire lui fut dépêché à Roanne en Forez, où il
se trouvait pour le moment.
    « Arrivé à Lyon, M. de Précy fut autorisé à choisir lui-
même les officiers de son état major général ; il réduisit en-
suite les vingt-huit bataillons de garde nationale à vingt seu-
lement , composés chacun d'une compagnie de grenadiers,
de deux de fusiliers et d'une de chasseurs. Les compagnies de
grenadiers et celles de chasseurs furent seules casernées et
tous les jours exercées dans la plaine des Brotleaux aux ma-
nœuvres militaires ; un nombre immense de redoutes et de
chemins couverts s'éleva comme par enchantement sur tous
les points de la ville susceptibles d'être défendus : à la tête
de ces travaux, dirigés avec une haute intelligence, était un
ancien officier du génie militaire, M. Agniel de Chenelette.
Environ 400 hommes furent choisis pour le service de l'ar-
tillerie, et près de 300 chevaux, de passage à Lyon, destinés
à la légion des Allobroges qui s'organisait dans le Mont-Blanc,
furent mis en réquisition et servirent à monter la cavalerie,
c'est-à-dire un corps de chasseurs à cheval, vêtus d'un sur-
tout bleu de roi, à passe-poil rouge, coiffés d'un chapeau à
la française, dont la calotte était défendue par une croix foi-
mée de deux lames de forte tôle, et armés d'un sabre, d'une
carabine et d'une paire de pistolets. Les compagnies de fusi-
liers furent spécialement chargées du service intérieur de la
ville -, dans certaines occasions elles furent cependant em-
ployées à celui des avant-postes. Le nombre des combattants
que Lyon avait sur pied quand il entreprit de résister à la