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cicrs, abandonné par les amis de sa bonne fortune, désabusé
de toutes les illusions, il se met à écrire ;
Une complainte douloureuse
pour sa douleur passer
Et pour rappaiser son ire .
(ST. t.)
C'est le sujet d e l à p r e m i è r e partie de cet ouvrage. La se-
conde est :
VJng petil Iraiclie de doctrine
(Foi. viij v°.)
que lui suggère le désir de rendre profitables à son fils ses
fautes et ses malheurs. Il y a de la naïveté dans la Complamte
et un excellent sens dans les Enseignements.
Nous citerons quelques-uns des conseils de Garin :
Belle femme en sa jeunesse
Cesl une (leur très odorante
Tourtant doulx venir qui fort blesse
Le ievme quant est conquérant,
(FoLxiij. v.)
Cliier filz il nesl aullre noblesse
Que destre aourne de bonnes mœurs.
Et trésor nest que de lyesse
Ne beaux paremens que de Heurs
Ni fruit a louer que les meurs
Vers ne pourris ne sont louables
De bons vaisseaux bonnes odeurs
El des mauluois abhomioables.
(FOL. xvij.)
Quant orras pour le feu sonner
Si est de nuyt tost lieue toy
Pour aydes a lamy donner
Qui pourrait estre en effroy
Alors nattens point de conuoy
Pour ton ainy donner secours