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     « frères de Lyon, pendant tout le temps que la patrie sera
    « en danger, et que les manufactures de celte ville languiront.
       « Cette sublime détermination a été proclamée à Lyon, et
    « les habitants d'Irigny, en y conduisant leurs denrées, por-
    « lent sur leur poitrine le nom de leur commune.
       « Les représentants du peuple et les citoyens des tribunes
    « ont donné des applaudissements aux généreux sacrifices de
    « la commune d'Irigny.
       « Une discussion s'engage sur les mesures à prendre pour
    « arrêter les troubles de Lyon.
       " Legendre obtient le premier la parole. Il existe, dit-il,
    « des hommes qui n'ont jamais rien fait pour la révolution ,
    « et qui, pour se faire un nom et acquérir de la popularité,
    « conseillent au peuple de taxer les denrées. Je demande que
    « pour arrêter ces désordres et faire punir les provocateurs,
    « la Convention nationale envoie des commissaires pris dans
    " son sein. »
       Rouger annonce que les troubles de Lyon n'ont commencé
    qu'après le départ du citoyen Yitet, maire de celte ville. Cet
    excellent maire, dit-il, est estimé de tous les citoyens de Lyon;
    lui seul peut tout calmer, je demande qu'il soit nommé com-
    missaire de la Convention nationale.
       Chénier propose d'envoyer, par le citoyen Yitet une ins-
    truction au peuple sur la libre circulation des grains
       Plusieurs autres membres émettent leurs opinions, à la
    suite desquelles le décret suivant est rendu:
       « La Convention nationale décrète que les citoyens Vitet,
     « Boissy-d'Anglas et Legendre, se transporteront à Lyon en
     « qualité de commissaires de la Convention nationale,, pour
     « y rétablir l'ordre et la tranquillité, les autorise à faire exécu-
     « ter les dispositions que les circonstances exigeront de leur
     « sagesse, et met la force publique à leur disposition. »
       La Convention nationale, dans sa séance du 2 octobre
     1792 , reçoit une lettre de ses commissaires envoyés à Lyon,
    qui lui écrivent qu'à leur arrivée dans celle ville, il leur avait
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