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             UN DUEL A PERRACHE.


                             *!*•*<«*




    Une échelle en bois blanc, bariolée de couleur, et dont
 les pieds arrondis attestaient de longs services, était fixée
 contre le mur extérieur de l'une des cent guinguettes qui se
 disputent les coins de la presqu'île Perrache , conquise sur le
Rhône par le génie d'un homme, et que l'industrie peuple
aujourd'hui de hauts fourneaux, de machines à vapeur, de
rails, de Wagons et de houille. Au sommet de la branche
droite de cette échelle était attaché, par une corde passée
dans les deux oreilles, un pot de faïence jaune dont la queue
était cassée, et sur le huitième des onze échelons était placé
un homme dont les yeux suivaient avec anxiété un pinceau
qu'il trempait souvent dans le pot au noir et que sa main
droite dirigeait, tant bien que m a l , sans le secours de règle
ni de compas, sur un mur frais blanchi. Cet homme était
occupé à peindre, pour un cabaret tout neuf, l'enseigne tra-
ditionnelle .-
              ICI ON SERT A BOIRE ET A MANGER.


Il portait un pantalon de coutil vert pâle ; les manches de sa
chemise étaient tachées de quelques gouttes de noir , car il
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