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13 * élevées. Les relations du foyer domestique n'ont d'aulres biens, que ceux de la nécessité et la satisfaction des besoins physiques : le boutiquier reste à la maison pour accomplir la tâche de sa profession4 pour manger et dormir. Cela fini, chacun prend sa volée suivant son tempérament; qui, va au cabaret; qui, va au café; les femmes à la promenade, au spec- tacle, au bal; car maintenant, il n'est pas plus de plaisirs privilégiés que de corruption privilégiée. Cette facilité à tâter de toute chose, pour si peu qu'on en prenne, fait que per- sonne n'accepte sa condition. La vanité et l'ambition, lèpres dévorantes , grandissent à l'aise dans des âmes que rien ne garde et ne défendi, et l'honnêteté s'use peu à peu contre la soif des jouissances. Maintenant faut-il conclure que le vieux peuple de France tout entier, chemine rapidement par le vice et la corrup- tion vers une transformation meilleure. Beaucoup de philo- sophes le croient et le disent; mais quelle sera la foi nou- velle qui viendra illuminer le monde ? Où se cache le futur Messie? Combien de divinités détrônées ont de \ passé à travers les agitations de l'esprit du siècle, et combien sans doute passeront aussi stériles dans l'œuvre d'édification. Cependant l'effort ne manque pas ; sur toutes les routes „ par toutes les voies de l'intelligence marchent de hardis voya- geurs, qui vont explorant un avenir obscur et ne rapportent de leurs lointaines fatigues que d'impuissantes théories. C'est que le plus souvent la vérité est, si près de nous, qu'il ne vient pas à l'esprit d'aller l'y chercher. Si les phi- losophes qui bâtissent des systèmes, avaient, au lieu de science, l'amour de l'homme, cet amour chaud et vivifiant qui voit à travers les cœurs ; alors, descendant au fond du peuple , ils trouveraient que là le Christ est encore puissant, non peut-être par la pratique exacte de sa parole, mais par une vaste possibilité de foi; puis, retournant vers l'Evangile, ce livre, fer scecula sœculorum, ils se garderaient bien de plus rien demander à la philosophie humaine.