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500 ; ... on apercevait les lys cachés sans doute par une fraude pieuse dans le corps du papier, par quelques perfides em- ployés qui se le disaient vraisemblablement tout bas à l'oreille. La connaissance de cette escobarderie excita parmi le peuple l'indignation la plus vive et une fermentation menaçante. Les autorités, pour calmer l'irritation, invitèrent les citoyens à cou- per la partie de l'assignat où se trouvaient ces signes féodaux, situés à l'extrémité du papier ; mais en les enlevant, on pri- vait cette monnaie du timbre républicain ; le peuple, mécon- tent de cette mesure, exigea de retirer de suite ceuxquietaienl en circulation, et d'en émettre d'autres. Cela ne prouve-t-il pas la haine qui existait dans la population lyonnaise pour tous les signes de la féodalité , et tout retour à l'ancien régime? M. J. S. P . , en rapportant l'arrêté des Représentants du peuple qui remplace Jes deux commissions de justice civile et militaire par une commission révolutionnaire, a omis de don- ner le seul considérant de cet arrêté., qui indique la destina- tion spéciale de cette nouvelle commission , le voici : Considérant que le seul point que réclame l'humanité de la justice , la seule pensée qui doit pénétrer l'ame, est de sauver , du milieu de ces repaires de brigands ( les prisons ) , le patrio- tisme , qu'un excès de scélératesse pourrait avoir confondu avec le crime. Arrêtent, etc. M. J. S. P . , en citant le nombre des condamnations capita- les , rapporte d'une manière facétieuse et imparfaite celui des personnes mises en liberté, qui était, par compensation, dit- il , de 50 une décade , 50 une autre ; tandis que le nombre des prisonniers relâchés ou condamnés à la réclusion dépasse celui des exécutés , et que la totalité des personnes poursui- vies est bien éloignée delà moitié de ceux qui avaient pris les armes pendant le siège , comme l'établissent les deux pièces suivantes (1) affichées et publiées à l'époque. (1) Voir pour de plus grands détails les jugements de mise en liberté des