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413 autre but ses investigations et ses pensées. L'administration a entrepris depuis quelque temps l'examen d'un système gé- néral de distribution d'eau dans les rues et dans les ménages, présenté par M. Jules Rénaux. Grâce à ce savant, notre ville, qui lui a dû la clarté des nuits, lui devra sa propreté et sa salubrité. Nos bornes qu'il a terminé en candélabres, nos bornes qu'il a couronnées de flammes, auront à leurs pieds des cascades jaillissantes, sans cesse alimentées par le Rhône. En sortant de l'usine à gaz, nous apercevons, toujours sur la même chaussée, une maison haute, noire et bruyante ; sa cheminée élancée obscurcit l'air des ondulations fuligineuses d'une fumée épaisse, indice d'une active et vaste industrie. C'est l'établissement des moulins à vapeur de MM. Bodinet C<>. Il est placé à l'angle d'intersection de la Saône et du canal de la gare. En approchant, on découvre une façade petite , mais gra- cieusement régulière, au milieu delaquelle est découpé un élégant portail. Une vaste cour précède le corps principal du bâtiment (1). On vous conduit d'abord auprès de la machine à vapeur qui donne le mouvement et la vie à toutes les parties de l'usine. Elle marche à basse-pression , selon le système de Watt, avec un double cylindre. Sa force est de 30 chevaux. EMeest belle dans sa dimension et brille de toute la coquet- terie de la propreté la plus recherchée. Elle met en mouvement quatre paires de meules, qui pul- vérisent avec une rapidité incroyable des masses de grains. Parcourez tous ces étages d'une immense étendue ; tout tra- vaille, tout s'agite autour de vous d'un mouvement continu , régulier et simultané. Ici., ce sont des sacs énormes de grains (1) A l'époque où je visitai (1834) cet établissement, il était dirigé avec beaucoup d'habileté par M. Morin , qui sortait de l'usine que possède M. Jo- seph Périer, à Chaillot.M. Morin est â Troyes actuellement où il exploite, pour son propre compte, une entreprise du même genre.