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    Il avait été initié dans les secrets de l'agriculture par notre
 Rozier dont il fut l'ami, avant d'en devenir le neveu. Héritier,
par sa femme, nièce de réminent agronome, de grands vigno-
bles à Sainte-Colombe , améliorés par celui-ci, il suivit les
 errements de son prédécesseur ; il propagea autour de lui,
par ses conseils et ses exemples , de bonnes méthodes sur la
culture de la vigne , l'égrappage et la vinification. On lui dut
en particulier l'usage de greffer les ceps , de retarder les ven-
danges , surtout pour les vins fins de Condrieu ; et il apprit
à gouverner les cuves et les tonneaux , de manière à éviter
que ces vins ne poussent.
   Il planta dans ses domaines un grand nombre d'arbres à
fruits, notamment des châtaigniers , des marronniers , dont
la race était devenue extrêmement rare après l'hiver de 1789.
Son exemple ne fut pas perdu pour ses voisins, et il vit re-
planter autour de lui cet arbre dont le fruit est, sous le nom
de marrons de Lyon , renommé dans la France entière.
   M. de Lezay Marnezia, préfet du Rhône, n'avait pas en-
core fait un appel aux agriculteurs du déparlement, en fa-
veur des mûriers, que déjà Cochard avait planté ces arbres
elles avait recommandés , non sans succès , à ses voisins.
   Il fut l'auteur d'une amélioration plus importante : le pre-
mier , dans son canton, il cultiva l'esparcelte _, sainfoin ( lie-
dizarum onobrychis ) , sur des coteaux arides jusqu'alors , pour
ainsi dire improductifs. Depuis l'introduction de cette riche
légumineuse, on voit dans le canton de Sainte-Colombe des
troupeaux plus nombreux et des terres plus fertiles.
   Ce fut d'après ces titres et plusieurs autres , que vous dé-
signâtes , en 1817, Cochard avec Rast-Maupas et Billon au
ministre de l'intérieur , comme ayant des droits aux récom-
penses annuelles que le gouvernement devait distribuer pour
l'encouragement de l'industrie rurale. La récompense na-
tionale échut au respectable Rast-Maupas, que vous aviez
placé le premier ; mais en nommant Cochard le second , vous
l'aviez mis sur la première ligne des agronomes praticiens de