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315 Franciscus } et la finit, en demandant grâce pour le mauvais français qu'il parle, à MM. des Comptes : Cesl, dit-il, le françoh de son pays. Charles "VIII avait voulu que ce bon religieux restât gar- dien du couvent, tant qu'il vivrait. F. Bourgeois mourut le 19 août 1494. Sa mort fut précieuse devant Dieu , belle devant les hommes , et sa réputation de sainteté n'expira point avec lui ; son tombeau devint célèbre. On a raconté de lui plusieurs miracles, dont on trouve les détails dans Wading , Fodéré , Théophile Raynaud , les Mé- moires déjà cités. Selon eux , il fut, de son vivant, thauma- turge et prophète ; allant de Feurs à Montbrison , il aurait, sur le refus du batelier, traversé, sur son manteau, la Loire, avec un de ses compagnons de voyage. Les désordres des hérétiques et l'invasion de 1562 lui étaient connus d'avance; il les aurait nettement prédits , comme aussi la fuite de ses frères , et l'échange que feraient quelques-uns d'entr'eux du vêtement religieux avec le costume séculier. Mort, il eût apparu à un marchand , de Lyon , dangereusement malade en Italie ; le prenant par la main, il l'eût guéri. L'heureux mar- chand , est venu attester le prodige , et suspendre à sa cha- pelle un ex voto bien connu. On raconte encore un miracle arrivé le jour de la mort de F. Bourgeois, au sujet d'une croix plantée par lui, au sommet d'un rocher, «on loin de son couvent de Chambéry. Le P. Jean TISSERAND OU TISSANDIER fut l'ami du pré- cédent. Nous l'avons déjà signalé plusieurs fois dans cet opuscule. Ce fervent religieux dont parlent Génébrard, Sponde , Mézeray , Wading , Fodéré , Herman, Bazin, les Mémoires manuscrits, etc., etc., fut appelé à Paris, l'an 1468. Il y parut avec éclat et avec fruit dans toutes les églises de la ville. Pour l'ordinaire, il prêchait tous les jours, pen- dant un mois, dans une paroisse, et passait le mois suivant dans une autre; c'est ainsi qu'il évangélisa, pendant dix ans, toute la capitale; il avait un don particulier pour émouvoir les