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 terres Sur leur dos /étaient d'anciens clubisles que leur exal-
tation avait fait tenir enfermés par mesure de sûreté dans la
prison de St-Joseph. Ce travail forcé fut payé fort cher un
peu plus tard. Puisqu'on redoutait ces gens l à , n'aurait-il pas
été plus sage de les faire sortir de la ville comme bouches inu-
tiles , ainsi qu'on avait déjà fait, au commencement du siège,
à l'égard de deux cents personnes environ , parmi lesquelles
était un célèbre jongleur de place > nommé Alexandre.
     « Dans la première semaine d'octobre , après avoir reconnu
 qu'il y avait impossibilité de résister plus long-temps , M. de
 Précy songea à se retirer, et il fit un appel à tous ceux qui
 étaient dans l'intention de sortir de Lyon les armes à la main
 et de le suivre. Cette sortie à jamais mémorable fut fixée au
 9 , elle rassemblement des troupes , artillerie , cavalerie , in-
 fanterie , eut lieu, dans l'enclos de la Grande-Claire , dès les
•troisheures du matin.
    « J'ai vu ce rassemblement de mes propres yeux. J'étais à
la Claire à-six heures , et je suis venu avec nos braves jus-
qu'au petit pont de Rochecardon , où je les ai quittés. J'a-
 vais commission de mon père d'aller à St-Didier-au-Mont-d'Or,
où nous possédions un petit domaine , et de voir comment les
choses s'y étaient passées pendant la durée du siège. La crainte
de tomber au pouvoir des soldats républicains qui remplis-
saient les maisons voisines du plan de Vaise , et d'où ils fai-
saient un feu très-vif sur nos colonnes en marche , me fit re-
venir sur mes pas et rentrer à Lyon.
    « Malgré cela, je puis entrer dans quelques détails assez
précis sur cette célèbre sortie ; ce que j'en ai vu alors , et les
nombreux renseignements que j'ai pris depuis , ne sauraient
 être contestés.
    « Pour donner une idée juste de la sortie, il convient de
commencer par indiquer l'emplacement des troupes assié-
 geants qui composaient la division dont le quartier général
 était àLimonest.
    « C'est dans le beau château de la Barollière , aujourd'hui