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  à une ou deux livres par cette opération. Cette perle de ma-
 tière oblige quelquefois le fabricant à employer de préférence
  des trames lancées moins belles dans les parties qui figurent
 le dessin, et qui sont soumises au découpage.
     D'un autre côté, cette opération, en isolant et privant de
 leur soutien tous les fils du lancé qui entrent dans la compo-
 sition de chaque sujet du s c h a l , lui enlève une partie de sa
 solidité. Les fils n'étant pas bouclés et se trouvant seule-
 ment plus ou moins serrés les uns contre les autres, l'usage et
 le frottement les ouvrent et les font tomber de bonne heure.
 Pour remédier en partie à cet inconvénient, on introduit
 dans l'étoffe, pendant le travail de quelques schals d'un prix
 élevé, un coup de fond qui est perdu pour le tissu , mais qui
 sert à lier le lancé.
    Je crois utile de rappeler ici qu'un grand nombre de m a n u -
 facturiers lyonnais se sont distingués dans ce genre de fa-
 brication, et plusieurs sont m ê m e encore, dans ce m o m e n t ,
 à la tête de l'industrie des schals en France. Les noms de
 MM. Sabran, Lagorce, Deneyrouse, Gausen, Ajac, etc. ont
 acquis une juste célébrité dans ce genre de fabrication.
    Les perfectionnements obtenus dans les filatures des ma-
tières premières employées dans la confection des schals,
ont permis d'obtenir de nouveaux fils avec les déchets de la
s o i e , que l'on a mélangés avec des poils de chèvre et de la
laine et même du coton. La fabrique de Lyon a exploité avec
assez d'avantage le travail des schals formés de duvet cache-
mire pur et composé. Parmi les mélanges que l'on a utilisés
depuis quelques années , je citerai la fabrication du schal fan-
taisie de diverses sortes, et encore l'emploi de la soie et de la
laine appelée thibet. Les schals formés de cette matière ont eu
pendant quelque temps b e s ^ o u p de succès.
   Les dessins des schals s o n t , en grande p a r t i e , copiés au-
jourd'hui sur les schals cachemires de l'Inde. A ce sujet, je
ferai observer que le genre cachemire de l'Inde a tellement
«nvahi depuis nuel">"etemps la fabrique de Lyon, que «rgs-