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  Jaloux, dès-lors, de venger l'honneilr de la doctrine, il s'est
  emparé de ces faits, déjà oubliés du public non médical; il
  les a expliqués, commentés, retournés, tant et si bien que,
 à l'entendre, il ne reste plus à l'allopathie qu'à faire sa sou-
 mission et à venir, humble et suppliante, implorer le pardon
 de son équipée de Marseille. Le mot est rude, comme on
 voit; déjà relevé par une feuille de notre ville, il servira dé-
 sormais de justification aux représailles de l'ancienne école,
 offensée, à son tour, dans la personne de l'un de ses membres
 les plus honorables. Ainsi M. Dessaix aura compromis sa
 cause, pour le vain plaisir de jeter dans la discussion une
 épigramme , d'autant plus mal sonnante qu'elle n'est ni polie
 ni juste, d'autant moins pardonnable que, mieux que per-
 sonne, il sait la valeur des expressions dont il use. Qu'il re-
lise donc les pages où il puisa tant de colère et il réconnaîtra,
 avec nous, qu'elles ne renferment pas une phrase , pas une
 ligne, pas un mot, pensés ou écrits dans un sens injurieux
 au dévoûment de MM. Jal et Perussel, leurs doctrines y
sont maltraitées, leurs succès niés ou contestés, mais le fait
de leur présence à Marseille y est constamment rappelé de
la manière la plus honorable.
    N'hésitons pas à le dire, si la tache, que nous venons de
signaler, pouvait disparaître de ce livre, il ne mériterait
que des éloges à son auteur. Bien que ses opinions ne soient
pas les nôtres, peu nous importe, à nous critique, la ban-
nière qu'il défend, pourvu qu'il la défende avec gloire; les
doctrines qu'il professe, pourvu que ses paroles portent le
cachet de la conviction, cette eau lustrale de toutes nos er-
reurs. Sans doute, cet ouvrage n'ouvrira pas au docteur
Dessaix les portes de l'Académie de Médecine, mais il le fera
asseoir au premier rang parmi les notabilités d'une école, au
service de laquelle nul, jusqu'ici, ne dépensa plus d'esprit,
de talent, de savoir et surtout de malice. Ainsi défendue,
l'homœopathie n'échappera pas à sa destinée, mais, du moins,
ayant de succomber, elle aura illustré ses dernières armes,
                                                C F,