page suivante »
64 Jaloux, dès-lors, de venger l'honneilr de la doctrine, il s'est emparé de ces faits, déjà oubliés du public non médical; il les a expliqués, commentés, retournés, tant et si bien que, à l'entendre, il ne reste plus à l'allopathie qu'à faire sa sou- mission et à venir, humble et suppliante, implorer le pardon de son équipée de Marseille. Le mot est rude, comme on voit; déjà relevé par une feuille de notre ville, il servira dé- sormais de justification aux représailles de l'ancienne école, offensée, à son tour, dans la personne de l'un de ses membres les plus honorables. Ainsi M. Dessaix aura compromis sa cause, pour le vain plaisir de jeter dans la discussion une épigramme , d'autant plus mal sonnante qu'elle n'est ni polie ni juste, d'autant moins pardonnable que, mieux que per- sonne, il sait la valeur des expressions dont il use. Qu'il re- lise donc les pages où il puisa tant de colère et il réconnaîtra, avec nous, qu'elles ne renferment pas une phrase , pas une ligne, pas un mot, pensés ou écrits dans un sens injurieux au dévoûment de MM. Jal et Perussel, leurs doctrines y sont maltraitées, leurs succès niés ou contestés, mais le fait de leur présence à Marseille y est constamment rappelé de la manière la plus honorable. N'hésitons pas à le dire, si la tache, que nous venons de signaler, pouvait disparaître de ce livre, il ne mériterait que des éloges à son auteur. Bien que ses opinions ne soient pas les nôtres, peu nous importe, à nous critique, la ban- nière qu'il défend, pourvu qu'il la défende avec gloire; les doctrines qu'il professe, pourvu que ses paroles portent le cachet de la conviction, cette eau lustrale de toutes nos er- reurs. Sans doute, cet ouvrage n'ouvrira pas au docteur Dessaix les portes de l'Académie de Médecine, mais il le fera asseoir au premier rang parmi les notabilités d'une école, au service de laquelle nul, jusqu'ici, ne dépensa plus d'esprit, de talent, de savoir et surtout de malice. Ainsi défendue, l'homœopathie n'échappera pas à sa destinée, mais, du moins, ayant de succomber, elle aura illustré ses dernières armes, C F,