page suivante »
36? qui battait à revers , du côté de l'est, le grand et le petit Ste-Foy. « On voit combien tous ces travaux étaient habilement dis- posés , et comme la ville de Lyon, de ce côté, était forte- ment défendue ! « Les approches de Lyon , du côté de la Mulatière et de Perrache, offraient également une extrême difficulté. Une ré- doute > placée en avant delà maison Roussel, coupait la route de St-Etienne , au-dessus du vieux pont d'Oullins, et le che- min de Givors, entre le Rhône et la route de St-E tienne, était gardé par une redoute élevée à peu de distance des der- nières maisons de la Mulatière, et qui battait toute la prairie d'Oullins. A l'égard du pont de la Mulatière, le passage en était défendu par une « d o u t e bastinguée , placée à l'extré- mité de la chaussée Perrache, sur une pointe de levée qui s'avançait alors entre le Rhône et la Saône. « Le torrent dont j'ai parlé plus haut, et qui servait de li- mite aux assiégeants , fut franchi par eux dans la nuit du 28 au 29 septembre, et deux pièces de canon, mises en batterie par les républicains au bout du parc du château d'Oullins , donnèrent, le 29 , à la pointe du jour, le signal de l'attaque. « On a parlé, dans le temps , de plusieurs trahisons, et surtout de celle d'un certain caporal Truchet, de service à Ste-Foy, qui déserta le poste pour se réunir aux républi- cains, et leur donna le mot d'ordre; mais je pense que ce sont des contes populaires. L'attaque dirigée contre les Lyonnais était combinée de manière à n'avoir pas d'autres résultats que ceux que nous connaissons. Avec du bon sens et les plus simples notions dans l'art de la guerre, on con- viendra facilement que les forces déployées par les républi- cains , dans cette journée, devaient, sur plusieurs points, leur assurer l'avantage. * L'attaque principale fut celle que fit le général Rivaz sur le petit Ste-Foy. Suivi des volontaires de la Côte d'Or, de la Drome, de la Charente et d'un grand nombre de gardes