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     L'autre pièce, qui sert d'entrée et que l'on appelle le préau,
  est une salle aussi vaste que celle dont nous venons de par-
  ler ; elle est éclairée par deux croisées et consacrée à rece-
  voir les enfants pendant les récréations et les heures de repas.
  Sa situation au nord, sur une cour retrécie, entourée de
  toute part de murs très-élevés, étaient autant de circonstan-
  ces qui devaient rendre l'intérieur de cette salle agréable en
  été, mais humide et froide en hiver. Ces considérations mé-
 ritaient de ma part une certaine attention, et je les regardai
 comme des inconvénients graves qui me firent craindre que
 plus tard on ne fût obligé d'y remédier ; ces craintes étaient
 d'autant plus fondées, que déjà nous avions à combattre
 des ophtalmies ou inflammations des yeux en assez grand
 nombre, et que , bien que nous fussions dans la saison d'hi-
 ver, la commission executive n'avait point encore manifesté
 l'intention de placer un poêle dans cette première salle. Je
 crus devoir faire part de mes réflexions à M. Nau, alors pré-
sident du comité central et aujourd'hui si dignement rem-
placé par M. le docteur Polinière. Ma demande, motivée sur
les conséquences que j'avais prévues , fut prise en considé-
ration; un poêle fut placé dans le préau, et huit jours après,
les ophtalmies qui depuis le 1« décembre environ s'étaient
maintenues toujours avec les mêmes caractères et la même
intensité, n'existaient plus. La disparition subite de cette
affection devint alors pour moi la preuve la plus convain-
cante que l'opinion que j'avais manifestée était celle que je
devais avoir, et depuis cette époque nous n'avons eu à com-
battre aucune autre maladie régnante au moins produite par
les causes que je viens de signaler.
   Ce ne sont point les seules réclamations que j'ai été dans
le cas de vous adresser dans le courant de l'année qui vient
de s'écouler ; Mme Soulacroix, présidente du comité d'admi-
nistration, et les dames chargées de visiter l'Asile, ont été
bien souvent mes interprètes auprès de vous, et ce n'est point
sans un sentiment profond de reconnaissance que je me rap*