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grands éloges. Quelquefois ses figures tendent au grotesque;
il atteint les limites du comique pour arriver au ridicule ma-
niéré ; mais c'est un défaut qu'il touche sans précisément l'a-
dopter.
   M. Biard nous a prouvé, par son tableau du Branle-Bas,
qu'il pouvait aussi aborder les scènes plus grandes sans cesser
d'être vrai. Le mouvement et le désordre sont bien rendus ,
la figure du vieux chirurgien descendant à son poste, est une
belle idée et un bon morceau: ce tableau est d'ailleurs plus
hardiment coloré que les autres.
   M. Jacquandseperd complètement, il ne fait plus delà pein-
ture , mais une sorte de vernis lisse et glacé, d'un faux ou-
trageant. Tout brille, miroite, étincelle, sur ses toiles comme
des plaques de cuivre frappées par le soleil. Nous sommes
fâchés quela facilité de son talent l'ait ainsi égaré. Même quand
on fait de la marchandise , on doit essayer de la faire bonne.
   M.Jacquand a exposé ;
   « 1° Comminge. — Le comte de Comminge dévoré par une
« passion profonde, est venu, depuis longues années, ensevc
« lir dans les austérités du couvent de la Trappe son invincible
« et son éternelle douleur       Un jour, le glas funèbre retentit
a fortement ; il annonce aux religieux l'agonie d'un frère... Le
« frère est une femme., c'est Adélaïde, l'amante de Comminge...
« Le moment où Comminge voit descendre dans la fosse le ca-
« davre glacé d'Adélaïde le pénètre d'horreur , un délire ef-
« frayant s'empare de lui ; il se jette sur le cercueil, et il tombe
« anéanti sur la dépouille inanimée de celle qu'il aima. »
   Je ne vous fais pas grâce du style du livret, parce qu'il est,
pour le maniéré et le ridicule, la véritable expression de la
peinture: l'un et l'autre se valent.
   2° Les quatre âges d'une femme;
                  Première pensée d'amour ;
                   Vous aurez une fille ;
                   Education maternelle,
                   Méditation.